vendredi 12 décembre 2014

SORTIE A AUBAGNE le jeudi 11 décembre 2014

La cité de l’art santonnier (ex ateliers Thérèse Neveu)
 
La Cité de l’art santonnier est un espace muséal dédié à la découverte de l’histoire de l’art santonnier. Il a été inauguré en 1995 sous le nom « Ateliers Thérèse Neveu ». Il a ré-ouvert ses portes depuis le 19 juillet 2014 sous le nom de « Cité de l’Art Santonnier Thérèse Neveu ».
C’est un réel témoignage du patrimoine provençal qui permet de mettre en avant la modernité de cet art, en parlant à la fois des familles qui ont fait les santons mais aussi de celles qui continuent de les faire vivre.
Il est édifié à l’emplacement de la maison et des anciens ateliers de Thérèse Neveu (1866-1946).
C'est  dans cet espace  qu’elle vivait et travaillait. La "Belle santonnière" était aussi surnommée la fée de l’argile.
 
Le circuit commence par une vidéo la montrant au travail dans sa cuisine.
Elle s’était installée dans ces lieux avec son mari, en 1889.
 
 
Elle appartenait à une grande famille de céramistes. C’est son frère, Louis Sicard (faïencier), qui a inventé la fameuse cigale en céramique en 1895. Celle-ci est devenue le symbole de toute la Provence.
Peu après son mariage avec Louis Neveu, elle entreprend en 1890 la production des santons, dont elle fait un métier à temps plein.
 
 
Avec l’aide d’abord de son mari puis de ses enfants : Etienne (son successeur direct), Léonie, Louis et Marie-Rose (qui est la dernière à exercer), elle créé une centaine de modèles en s'inspirant des gens du cru (les Aubagnais), de la littérature et du folklore provençal.
 
 
 Elle a créé de nouveaux personnages, souvent inspirés de la vie quotidienne comme la cousine du curé,
 la « Margarido », qui appartiennent  désormais à la mythologie provençale.
Frédéric Mistral encouragea ses travaux. A noter que ce fut à cette époque que le santon traditionnellement en terre cru, fut cuit.
 


 
Le parcours se poursuit autour de nombreuses  vitrines qui exposent des crèches du monde.
 
 
 
  
 De la Russie à l’Équateur en passant par la Chine, le Népal, le Kenya, l’Espagne et la Norvège 
 
 
 
 
 
ou encore l’île Maurice, les Baléares, la Pologne, l’Allemagne et le Venezuela…. on peut s’apercevoir que la crèche est un mode d’expression à la fois de tous temps, de tous pays ou de tous matériaux.
 
  
Qu’elle soit d’une pratique amateur ou professionnelle, elle est surtout  le symbole de Noël.
 
 
L'exposition : 'L'œil étonné" de Christian Ramade
 
L'exposition s'ouvre sur une grande image qui est un portrait du photographe en noir et blanc pris en radiographie et qui le représente, le visage faisant corps avec l'appareil, comme si son œil et l'objectif ne faisaient qu'un.
Tout au long de la première partie de  l’exposition le photographe fait se rencontrer des analogies formelles qui expriment de l’humour, de la dérision, de l’absurdité, de l'extravagance, tout un ensemble de situations qui nous met à distance des sujets pour mieux les comprendre.
 

Il égratigne les images, il en saisit les jeux visuels, il en cherche les règles, il manipule ces images qui elles aussi nous manipulent.
 
 
La deuxième partie, Christian Ramade l'a consacré à la ville d'Orta, située entre la Lombardie et le Piémont. Là se succèdent 20 chapelles qui réunissent un ensemble de personnages en terre cuite, grandeur nature. Ils représentent l'histoire de St François d'Assise, travail exécuté alors que la religion protestante se répandait.
Le spectateur les observe d'abord de derrière les grilles, puis les grilles ouvertes. Le photographe passe alors derrière les statues et montre l'envers du décor. On constate avec stupeur que cet univers
bascule car tout n'est que désordre : bois, ferraille, briques..... qui apparaissent par les trous béants des personnages creux alors que la partie visible par le spectateur était achevée.
 
Ce fut une bien belle sortie consacrée à deux arts qui se rejoignent par le travail de l'argile.
 
 


mardi 9 décembre 2014

VOEUX

Nous vous souhaitons de Joyeuses fêtes de Noël et vous adressons nos meilleurs vœux pour la nouvelle année, agrémentés de sorties agréables, de conférences très intéressantes pour un enrichissement personnel intense. Nous vous retrouverons sur notre blog avec un immense plaisir durant toute l'année 2015.
Bien amicalement.

 
 

 

mardi 2 décembre 2014

INFOS DERNIERES

Pour la sortie du  jeudi 11 décembre 2014 
 "La cité de l'Art Santonnier" ( Aubagne)
le rendez-vous est fixé à 14h précises
au parking Saint-Claude ( et non 13h30).
 
Par ailleurs nous vous signalons que les
13 et 14 décembre 2014 
( jours du marché de Noël) 
Jean Le Dantec assurera des visites commentées au musée Martin-Duby sur le thème : " Auriol dans l'histoire Postale":
-  la première à 9h30
-  la seconde à 14h30
ceci les 2 jours.
 
 
Vous pourrez à cette occasion faire dédicacer vos ouvrages.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
N'oubliez pas le Téléthon des 5 et 6 décembre !

 

lundi 1 décembre 2014

Conférence : LES ANCIENS METIERS DE LA COLLINE novembre 2014


Samedi 29 novembre 2014 à la salle des fêtes, se tenait la Conférence de Raoul DECUGIS sur "les anciens métiers de la colline".
 
              
 

Laissant certains métiers comme celui des bergers ou celui des forestiers toujours d’actualité, c’est aux métiers disparus mais qui ont laissé des traces que le conférencier s’est intéressé, donc aux différents types de fours qui représentent la mémoire cachée de la colline.
 
Les Fours à chaux, datent du 1er siècle avant JC (four romain) et seront utilisés jusqu'en 1812, année ou le ciment artificiel fera son apparition.

 

Le calcaire abondant de la région permettait aux exploitants, appelés chaufourniers, de fabriquer différents types de produits composés avec la chaux : la chaux vive utilisée pour désinfecter lors des grandes épidémies, éteinte et ajoutée à du sable elle devenait liant, ajoutée au sulfate de cuivre, de la bouillie bordelaise.
 

La chaux servait dans la verrerie, le papier, le raffinage du sucre et les tanneries. Enfin le lait de chaux était utilisé pour blanchir les murs, conserver les œufs et les olives.


 
Les Fours à cade étaient destinés à produire une huile utilisée surtout pour soigner les blessures des troupeaux de chèvres et moutons.


On obtenait cette huile en chauffant en vase clos (pyrogénation) des racines de genévrier oxycèdre (en Provençal, "cade ").
 
 
 Ces racines coupées en petites bûchettes étaient placées dans un récipient formé de briques réfractaires (la jarre), rendu étanche par de l’argile.
Le cade pousse sur un sol calcaire et ensoleillé, à ne pas confondre avec La cade, qui est une galette de pois chiches avec huile d’olive.
 
 
Et pour finir les fours à poix. Celle ci s’obtenait par distillation de résineux. Cette poix noircie par la fumée était surtout destinée à la construction maritime, pour l’étanchéité des navires en bois, le calfatage. On a parfois utilisé le même four pour la poix et le cade.
 
Autre métier de colline, le gemmage. Il consistait à entailler l’écorce des  pins, planter une lame à la base pour récupérer  la résine dans un pot.
 

 Celle-ci permettait d’obtenir de la colophane, de fabriquer des bonbons à la résine et de faire des cosmétiques.
 
 
 
 
 
 
 

Enfin  dans les charbonnières, des ouvriers (italiens pour la plupart), fabriquaient du charbon de bois plus facile à transporter que le bois, utilisé pour la tannerie, les feutres  de la chapellerie.
 
 
 
 
 
Elles ont été,  lors de la 2ème guerre mondiale, remplacées par les charbonnières métalliques pour faire plus rapidement le charbon de bois nécessaire aux automobiles fonctionnant au gazogène.
 
 
 

 
Lors de vos prochaines promenades dans les collines, lorsque vous verrez au détour d'un chemin les restes d'un de ces fours ou charbonnières vous pourrez maintenant imaginer et visualiser le travail qui s'accomplissait dans ces lieux.