jeudi 31 décembre 2020

VOEUX POUR 2021


Nous espérons tous tourner la page de cette année difficile.

Il nous faut maintenant regarder vers l’avenir en souhaitant qu'il se présente sous de meilleurs auspices.


Tous nos vœux pour 2021.


vendredi 18 décembre 2020

VIDEO A VOIR

 

Une très belle vidéo à voir en replay jusqu'au 24/12/20 :
La Ligne Bleue, Des fraises pour le renard sur FRANCE 3 ( émission du 17/12/2020).
On y découvrira un pan inconnu de la biodiversité à travers 3 fermes emblématiques des régions françaises.
Le renard y est présenté comme un allié des agriculteurs, en tant que prédateur naturel des campagnols qui dévastent les cultures. Les oiseaux, les libellules et les insectes quant à eux contribuent à la pollinisation.
Merci à Jean-Claude et Dominique pour nous avoir signalé cette belle émission.


mardi 15 décembre 2020

BONNES FETES A TOUS

 

Joyeux Noel à tous et bon bout d'an malgré cette période difficile.




vendredi 4 décembre 2020

ACHATS DE NOEL

 


Noël approche ! Pour vos achats, pensez à offrir un de nos ouvrages (liste consultable dans la rubriques "nos publications").

C'est un cadeau qui sera certainement très apprécié !

Vous pouvez vous les procurer soit au musée Martin-Duby, soit en téléphonant au 06 89 72 35 20.

mardi 1 décembre 2020

EMISSION VAQUI


A voir ou à revoir, une très belle émission de Vaqui. On peut y redécouvrir les Encanaux, la noria de St Claude (à 11mn) et Roquevaire (à 15mn).

Un très grand merci à Monique pour nous avoir signalé ce petit bijou.

On peut visionner l'émission Vaqui sur cette adresse : 

 



mercredi 11 novembre 2020

L'ORIGINE DE LA ROSACE de Notre Dame de Paris


Une très belle vidéo à voir ou à revoir, sur Notre dame de Paris, l'épreuve des siècles : émission de France 2 du 21 décembre 2019.

      Suivre le lien : https://www.facebook.com/france2/videos/3028563327174271/




 











 


jeudi 18 juin 2020

Un peu d'histoire des guerres de Religion dans les BdR au XVIème siècle

Suite à la sortie effectuée sur le site de Calès le 26 septembre 2019, voici un texte extrait du "recueil de balades historiques dans les Bouches du Rhône" qui nous semble intéressant. Bonne lecture !



CHATEAU FORT et GROTTES NEOLITHIQUES DU SITE DE CALES
 ( LAMANON EN PROVENCE ) 
1130 : Alphonse III d'Aragon est à la fois Empereur d'Espagne et Comte de Provence : "Le Roi Batailleur" qui sera tué à 30 Ans en repoussant les Maures veut asseoir son autorité et son influence sur la Région : Il y envoie des Chevaliers Batisseurs, qui choisirent d'ériger sur un ancien Oppidum Préhistorique , à 6 Kms au Nord de Salon de Provence , à 208 M d'altitude sur un piton rocheux et escarpé de l'extrémité Orientale du Massif des Alpilles , dont les falaises naturelles formaient déjà remparts, un Château fort à la position stratégique près du lieu dit d'Allamanon ( dont l'étymologie viendrait des barbares germains "Alamans" ), dominant à la fois au Sud la Plaine de la Crau et au Nord la Durance. 
Parmi ces Chevaliers Catalans, Pons de Brugueras : sa descendance y fera souche et portera le titre de Seigneurs de Lamanon et de Rognes ....
Le site, dont il ne reste aujourd'hui que quelques vestiges perdus dans la Garrigue et les oliviers, offre une vue exceptionnelle sur les crêtes calcaires des Alpilles et du Lubéron. 
Il domine le "Cirque Troglodytique de Calès", un ensemble de 116 grottes taillées dans la roche, habitées dès le Néolithique, puis réutilisées depuis l'Antiquité jusqu'au XVIe siècle par des ouvriers tailleurs de pierres qui en extrayaient les blocs (ils servirent à construire le Château et les maisons avoisinantes) .
En 1390 , Le Château brûle une première fois sous les coups de boutoir de Raimond de Turenne, en guerre contre son oncle, le Pape d'Avignon Clément VII.
Lors des guerres  de Religion , le château , réputé imprenable, est défendu en 1586 par les Mercenaires Protestants du célèbre Capitaine Marc Cartier d'Alleins ...( déjà mentionné par Nostradamus en 1553 comme le "premier Pétardier de son temps ", il avait pris possession du château à cette date là pour y exercer le droit de Seigneur Brigand..). 
Assiégés par un des plus grands Chefs de la Ligue Catholique en Provence, le Général Hubert de Garde de Vins , ancien aide de camp du Roi de France Henri III,  Cartier se vit offrir pour lui et ses soldats une reddition en bonne et due forme avec les honneurs de la guerre ...Ce qui, compte tenu de la disparité des forces , était plus qu'honorable. Mal lui en pris : conduit à Aix en Provence avec ses Officiers Sallony, Curtel et Spiritas de Mérindol, il fut écartelé après avoir été écorché....
Le Château fut ainsi rasé pendant deux jours par les Troupes Catholiques les 13 et 14 Août 1586....Il ne reste plus debout que l'entrée de la cour inférieure de l'enceinte ,  la Porte Sud bâtie au XIIè siècle ....et la voûte de l'entrée Nord avec un bel escalier ...
Quant à Hubert de Garde de Vins il ne survécut que trois ans à Cartier : une balle d'Arquebuse eut raison de lui au Siège de Grasse en 1589 ....
Le Château actuel que l'on peut voir au fond du village dans un Parc magnifique n'a rien à voir : il fut construit en 1660 sous Louis XIV et est toujours habité.
Les Cartier sont une famille toujours présente à Alleins à la fin du XXe Siècle...

Pour faire une promenade sympathique sans passer par l'Autoroute, et si comme moi vous aimez flâner sur les Départementales, passez par la Route des Termes pour rejoindre Aix , direction St Cannat , Alleins , puis Lamanon...

Peu de gens savent que nous avons un des plus grands sites d'Europe de Grottes néolithiques parfaitement conservées dans les Bouches du Rhône ....et la vue du belvédère de la Croix érigée au XIXe siècle à l'emplacement du haut château vaut le détour...

jeudi 21 mai 2020

PROMENADE DANS LES CALANQUES





Un très beau diaporama que nous devons à "mon oeil création".
A voir en recopiant  :

Promenade dans les calanques mon oeil création BdR ppt

Bonne promenade !

mardi 19 mai 2020

LE SAVON DE MARSEILLE





Un diaporama photo très intéressant, à l'initiative de l'Ordissinaute "Poupette", publié le 23 avril 2020.
Regarder en se rendant sur le site :


https://www.ordissinaute.fr/diaporamas/2020-04-09-le-savon-de-marseille





mercredi 13 mai 2020

LE KERMES


BOTANIQUE  par Renée
Confinement pour le Covid 19, j’ai tout mon temps pour trouver dans mon jardin la cochenille du kermès, connue depuis l’Antiquité pour son pouvoir colorant donnant la couleur écarlate aux laines, soies, cuirs. 

Le chêne kermès (ou « à kermès » comme un des professeurs de la faculté de sciences de Marseille nous demandait de le nommer) ne manque pas dans ce coin de colline ! Il y repousse dès le printemps s’il a été coupé, ou bien il y grandit à l’abri des viornes tin pour semer ses glands. 

Il appartient à la famille des fagacées. Je n’ai jamais vu ici cette fameuse cochenille qui fit la richesse du Sud de la France, mais seulement quelques gales rouges, sans valeur...

Gales rouges Photo insecte.org
Pourtant à la société botanique de Marseille, la Linnéenne, ce professeur dont je viens de parler nous l’avait montrée : une petite boule rouge brun, bleutée, recouverte d’une fine poussière blanche, collée à un petit rameau de kermès. On aurait dit une prunelle bien mûre, sans pédoncule ! 

Cette présentation regroupa tous les présents et fût l’occasion d’un cours mémorable. Je comprends, vu sa rareté, l’intérêt qu’elle suscita !

Kermès Ilicis

Kermès Ilicis
Ce serait en réalité la larve femelle du kermès accrochée en mars sur le chêne qui, après copulation en avril avec son mâle qui lui est ailé et se déplace, prendrait une forme sphérique et formerait en mourant un bouclier à ses œufs.
Et c’est en mai que les femmes au petit jour, à l’aide des deux ongles qu’elles gardaient longs pour cela, cueillaient ces petites boules qu’il fallait passer à la vapeur pour tuer les insectes, puis les faire sécher pour les réduire en poudre.
Les marchés florissants du kermès étaient Montpellier, Marseille et Venise pour le kermès oriental.

Un peu d’historique : Pour les Phéniciens le « Kermès » c'est le ver. Dans la Bible, en hébreu c’est le tola schani (ver rouge). Pour les Italiens c’est le kermès vermilio.

En Phénicie, ce serait des bergers qui auraient découvert son pouvoir colorant en remarquant des taches écarlates sur la toison de leurs moutons lorsqu’ils traversaient des garrigues.

Chez nous, on dit qu’au mois de mai, sur les pigeonniers, ce serait les fientes rouges des pigeons qui seraient le point de départ de la découverte, ou de la redécouverte de cette teinture.

C’est par l’utilisation des pesticides sur les vignes plantées sur des terrains proches de chênes à kermès que cette cochenille aurait été décimée. Elle a été moins résistante que les cochenilles qui s’attaquent à mes plantes d’ornement !

Mais les grecs et les Romains qui l’ont utilisée, parce qu’elle était moins chère que la pourpre l’ont prise pour un produit végétal et cela a perduré des siècles jusqu’en 1551 où son origine animale a été identifiée mais cela n’a pas convaincu tout le monde.

1204, une Charte : « l’étranger ne peut teindre à Montpellier aucun drap de laine avec la graine du petit houx ». 
1666, Plumier donne à St Domingue l’origine animale de la cochenille.

On parle d’un pari sur son origine végétale ou animale, en 1725, qui aurait été tranché par des juristes !

D’autres cochenilles ont été utilisées celle du scléranthus dite cochenille de Pologne ou celle de l’opuntia, voir plus loin.

Enfin en 1729, dans « histoire naturelle de la cochenille » Melchior de Ruscher, un Hollandais, affirme que c’est un insecte et Linné en 1756 lui donne son nom scientifique et la classe dans les hémiptères. Ouf !

Sur le livre « les insectes » par Louis Figuier de 1875 prêté par un de mes amis, j’ai pu lire que le kermès fut concurrencé par une autre cochenille celle de l’Opuntia, cactus appelé Mopal, ce qui donnera le nom de Mopaleries à ces fermes Mexicaines où l’emploi d’esclaves, la rendait moins chère.

En 1858,  A.W.Hofmann découvre le rouge d’aniline.

1880, l’élevage de la cochenille ne se fait plus à grande échelle, il ne sert plus qu’à la préparation de colorants non toxiques pour les confiseurs et ceci encore de nos jours, du moins on l’espère. 

mercredi 6 mai 2020

L'ETANG DE BERRE

Photo Wikipédia 


Document "Conservatoire du littoral"

Un très beau diaporama à voir en cliquant sur les liens :



https://www.ordissinaute.fr/diaporamas/2019-07-05-l-etang-de-berre-ndeg2

Ecrit par l'Ordissinaute Poupette

samedi 2 mai 2020

PRIEURE DE LA Ste VICTOIRE et HISTORIQUE DU TUNNEL DU ROVE

Nous vous proposons une vidéo magnifique sur la construction virtuelle du prieuré de la Sainte Victoire (document diffusé par Louis Chancrin aux Amis de l'Huveaune).



Vous pourrez y accéder en cliquant sur l'adresse suivante : 



Photos : Office du Tourisme Aix en Provence



Et pour compléter ce magnifique document, nous vous proposons un peu de lecture se rapportant à l'historique du Tunnel du Rove (toujours grâce à Louis Chancrin).


D'agréables moments de culture pour combler le confinement !

vendredi 1 mai 2020

BON 1er Mai



Ce petit brin de muguet virtuel pour vous souhaiter tout le bonheur possible. Par les temps qui courent, il est plus que nécessaire. Courage à tous ! Prenez soin de vous.

vendredi 24 avril 2020

MEUBLER LE CONFINEMENT : nos propositions


Pour meubler notre confinement, voici quelques publications que vous trouverez, sur le blog « Histoire et Patrimoine des vallées Huveaune & Merlançon » : 

         Une série d'articles consacrés aux épidémies qui ont sévi à Auriol, dans le passé, notamment :
«  1586. Des mesures draconiennes, déjà ! Coronavirus ? Presque. » 
écrit par Marcel Guigou et publié le 12 avril 2020.
« En ces temps de Coronavirus, il n'est certainement pas inutile de donner connaissance des mesures drastiques prises à Auriol lors de la terrible peste de 1580. On constatera que le souci d'un certain confinement était déjà imposé dans le « Règlement en temps de peste de la Communauté d'Auriol » pourtant établi six ans plus tard ».

Et pour les amateurs de botanique ...
        Une série de 23 articles sous le titre de «  La flore des vallées de l' Huveaune et du Merlançon » articles, parus en 2016, écrits et illustrés par notre ami disparu Jean le Dantec.

Pour accéder à ces articles, cliquer sur La FLORE (dans la colonne de droite).

mercredi 15 avril 2020

BOTANIQUE : LES CISTES

Premiers jours d’avril, les grappes de lilas sortent des bourgeons mais ce n’est pas encore le temps de faire des bouquets !
Dans mon jardin, les cistes eux commencent leur floraison étagée.
Le ciste cotonneux, cistus albidus, ou ciste blanc, ouvre  chaque jour de plus en plus de jolies fleurs roses  aux pétales chiffonnés visités par les abeilles qui y font moisson de pollen. Abeilles domestiques, reconnaissables à leurs corbeilles bien remplies mais aussi  beaucoup d’autres hyménoptères.
Le ciste à feuilles de sauge, cistus salviifolius, le suit de très près avec sa floraison blanche. Ses fleurs sont plus petites, leurs pétales lisses, moins étalés. Ce qui le rend plus vulnérable à la cétoine « drap mortuaire » grise à points blancs qui friande de pollen, détruit ses fleurs très rapidement.
Pour cette cétoine qui va s’attaquer aux roses, aux iris…un seul moyen de lutte celui que nous avons pratiqué pour le doryphore ( les supprimer un à un). C’est fastidieux mais  c’est préférable au pesticide.
Le ciste de Montpellier, cistus monspeliensis,  prépare sa floraison. Elle aussi sera blanche à fleurs plus petites et plus nombreuses que celle du ciste à feuilles de sauge. C’est un ciste à feuilles étroites, collantes. C’est par bouture que j’ai pu  le reproduire car c’est un ciste de bord de mer qui n’est pas originaire de notre garrigue comme les deux premiers.
Puis viendront les floraisons des cistes achetés en  jardinerie. le cistus crispus, ciste aux fleurs pourpres, chiffonnées, et  le cistus purpureus, ciste pourpre, aux fleurs roses avec macules pourpres..
Et le dernier à fleurir, le Cistus ladaniferus, le plus beau, mon unique ciste à gomme dont j’ai jusqu’à ce jour raté le bouturage.  Fleurs blanches très grandes,  maculées de taches marron foncé il est aussi appelé ciste espagnol. C’est celui que nous avions vu au Domaine du Rayol. Ciste des parfumeurs  qui à partir de ses feuilles collantes et velues, recouvertes d’une résine très parfumée, le labdanum ou ladanum, vont faire un parfum et un produit contre les rides !!
Mais ce ciste est aussi une plante médicinale connue dès l’Antiquité pour ses vertus, cicatrisante et hémostatique, et aujourd’hui dont on tire une huile essentielle qui régulerait les défenses naturelles du corps.
Les Grecs et les Romains considéraient la résine du ciste à gomme comme une essence sacrée comme l’encens, la myrrhe ou le benjoin.
Son pollen est aussi très riche en vitamine D.
Pour terminer,  les cistes  faisaient partie de la famille des cistacées ou cistinées, à présent  ce serait des malvales ?
Ils ont 5 pétales égaux mais 5 sépales inégaux. C’est cette particularité qui nous fait reconnaître deux plantes, les hélianthèmes et les fumanas  comme appartenant à cette famille.
Ils sont pyrophytes donc très inflammables et ne se reproduisent qu’après les incendies. Mais ils ne sont pas gourmands en eau…
Texte : Renée

Ciste Albidus

Ciste Salviifolius

Cétoines "drap mortuaire"

Fleurs de cistes

Sépales de cistes


BOTANIQUE : le pastel

Confinement ! plus de sortie botanique… mais profitons-en pour parler un peu de nos plantes, par exemple de l’Isatis tinctoria.
Actuellement, sur les bas-côtés des autoroutes vers  Aix ou Marseille, sans oublier dans nos jardins, elle commence à  épanouir ses panicules jaunes.
 Connue sous les noms de Pastel des teinturiers, Guède, herbe du Lauragais cette plante envahissante, mellifère,  fit la richesse du Midi de la France, bien qu’on la semât partout en France et en Europe (sauf en Angleterre !).
Son colorant l’indigotine obtenu après fermentation est connu  3 siècles avant JC pour la belle couleur bleu qu’il procure.
Mais il sera concurrencé en 1498 par le pouvoir colorant 30 fois plus fort des plants de l’Indigofera (l’Indigo), après que la découverte de la route des Indes par Vasco de Gama ait  rendu celui-ci  abordable. Auparavant c’était un produit pour les riches dont  les Vénitiens faisaient commerce en provenance de Perse.
Le commerce de l’Isatis tinctoria  fut défendu par tous les gouvernements qui prélevaient dessus de fortes taxes, on ne permit qu’un petit ajout d’indigo dans la cuve de fermentation  de l’Isatis, pour en aviver le bleu.
Mais avec l’esclavage, la production de l’Indigo augmenta dans les Pays chauds et son prix diminua. Son usage devint libre en 1737. Elle supplanta alors le Pastel.
L’essai de retour de l’Isatis Tinctoria lors de l’époque napoléonienne (1811 blocus continental), fut de courte durée.
Sur les routes du Lauragais  (région du Sud-Ouest)  dont il fit la fortune, on peut lire de petits panneaux  d’information « le Pays de cocagne », illustré par une plante d’Isatis tinctoria. Mais qui connait les cocagnes ?
Les cocagnes étaient les boules malaxées de la plante d’Isatis Tinctoria, qui se vendaient à prix d’or pour  faire la teinture bleu pastel.
A Auriol nos archives parlent de moulins à blé, à huile, à recence, à tan…à poudre à canon,  mais pas de moulin à pastel, moulin pastellaire à main ou à sang (mus  par un animal), pour écraser les plantes d’Isatis à fin d’en extraire la pulpe qu’il fallait faire égoutter avant de la malaxer en boules grosses comme le poing  que l’on devait faire sécher( les cocagnes).
Et le travail ne s’arrêtait pas là.
Le teinturier devait concasser ses cocagnes pour obtenir de la poudre qu’il mettait dans une cuve de fermentation avec de l’urine….
Revenons à la botanique : l’Isatis tinctorial est une plante bisannuelle ou pérenne qui ne fleurit pas la 1ère année (rosette de feuilles basales pétiolées), de la famille des crucifères. Elle n’est pas sensible aux maladies, ni aux parasites.
A vous de voir si vous l’acceptez au jardin !                                                                    Texte : Renée 

Isatis tinctoria 1ère année
Isatis tinctoria pastel

dimanche 12 avril 2020

jeudi 26 mars 2020

CRISE SANITAIRE


En raison de la crise sanitaire liée au Covid-19 et du confinement nécessaire pour éviter la propagation du virus, nos activités sont naturellement suspendues jusqu'à une date indéterminée pour l'instant.
Nous vous espérons tous en bonne santé. Surtout prenez soin de vous et de vos proches. Restez chez vous en attendant des jours meilleurs.
Bien amicalement.

dimanche 22 mars 2020

CONFERENCE DU SAMEDI 7 MARS 2020

« L’évolution urbaine au Moyen-Age, l’exemple de 2 villes Provençales proches :
 Aubagne et Gardanne » 
 par Dominique BERTHOUT


Nous étions 26 personnes pour cette conférence. 
Dominique Berthout est un archéologue dont le travail consiste en la recherche et l'identification des vestiges archéologiques dans le bâti. Cette science permet aux administrateurs locaux actuels de mieux gérer, conserver et faire connaître leur patrimoine. 
Les deux villes de Gardanne et d' Aubagne se sont développées au moyen-âge ( 7e, 8e et 9e siècle) autour d'un espace castral situé en hauteur. L'habitat perché étant l'utilisation d'une défense naturelle avec une partie accessible protégée par un rempart.
Il n'existe pas de datation précise de la création de ces sites car il n'y a pas d'archives. Les dates que l'on trouve gravées sur les pierres témoignent d'une existence antérieure non connue. 
En 1620, pour renforcer le pouvoir central (du roi)  et lutter contre la noblesse,  Richelieu décide du démantèlement des remparts et parfois des châteaux. C'est souvent une des raisons de l'absence de vestiges bâtis dont on peut seulement repérer  les pierres taillées réutilisées dans des constructions plus récentes.
A Gardanne le castrum était situé sur un plateau calcaire entouré par un cours d'eau qui constituait un fossé naturel. Une rue dénommée « Montée du castrum »  rappelle son existence.

Le clocher existant date du XVIIIe s. il a été bâti sur l'emplacement du clocher médiéval. 
Plusieurs remparts se sont succédés :
Le rempart castral où se trouve le pouvoir spirituel – l'église et le pouvoir temporel- le château.
Le rempart villageois a ensuite été érigé autour des premières habitations. L'alignement actuel des rues de la vieille ville permettent de situer le rempart castral, puis le rempart villageois.
Plus tardivement, un troisième rempart a été construit après l'agrandissement du village. Ce 3e rempart avait pour vocation d'empêcher l'entrée des voleurs et de contrôler et taxer la circulation des marchandises ( octroi) c'était un rempart de police.
Traces actuelles encore visibles  de ce passé moyenâgeux  et leurs caractéristiques architecturales :
·       Pierres taillées d'assez grande taille réutilisées dans de simples murs de soutènement actuels avec d'autres pierres non taillées et bâti irrégulier. Les pans de rempart du moyen âge sont bâtis avec de belles pierres bien taillée et bien alignées. Les construction ultérieures sont de facture plus grossière.
·       Bossage des pierres d'angle du rempart du XIIIe s. Hypothèse de technique pour dévier les projectiles et protéger cette partie plus vulnérable du rempart.
·       Arc de décharge
·       Meurtrières
La ville d'Aubagne s'est développée de façon différente car son territoire est marécageux. A l'époque romaine il n'y a pas d'agglomération mais des villas installées sur les hauteurs qui forment un triangle allant de Gemenos ( locus Gargarius), à Aubagne et Pont de l'Etoile.
A Aubagne, sur les terres rouges très meubles le château a été abandonné au XV e siècle car devenu dangereux, son emplacement s'est effondré ( actuel parking en hauteur des « Terres rouges »), un tiers de l'espace du castrum a donc disparu.
L'église St Sauveur a été bâtie sur l'emplacement de l'église moyenâgeuse. On peut voir des meurtrières sur la façade du presbytère : c'est une partie du rempart castral.
L'actuelle tour de l'horloge est située sur l'emplacement d'une tour du rempart du XIVe s. .
Au XVe s. le seigneur de Gémenos Charles de Castillon baron d'Aubagne, a souhaité déplacer le village de Gémenos établi alors à St Jean de Garguier. Les terres convoitées étant marécageuses, il a fait appel à un ingénieur hollandais spécialiste de l'assèchement des marais qui a fait creuser des drains et fait ôter les alluvions accumulés par le Fauge. L'eau sera drainée vers l'Huveaune.
C'est d'abord le centre actuel de Gémenos qui a été asséché.
C'est seulement à la fin du XVIIIe s que l'emplacement du centre commercial d'Aubagne-Gémenos le sera à son tour.
Notre conférencier nous a montré ensuite de nombreuses illustrations d'un passé beaucoup plus récent, qui lui a permis d'évoquer la vie industrielle de la ville d'Aubagne des XIXe et XXe s.

Texte : Renée et Sylviane   Photos : Rémy
Pour en savoir plus sur le château seigneurial d' Aubagne"  :