samedi 29 avril 2017

SORTIE DU VENDREDI 28 AVRIL 2017 : MORNAS- PIOLENC



LA FORTERESSE DE MORNAS


Elle fut occupée depuis des temps très reculés,  en partie grâce à la visibilité qu’elle offre sur la vallée et par la proximité du Rhône. Un oppidum découvert au sud- est de la forteresse atteste de son occupation ancienne de façon intensive.



Durant le haut Moyen Age, le site était une construction de bois avec une tour, entourée d’une palissade. Sa fonction était de protéger le village.
Durant le Xème siècle c’était une garnison de soldats.
Au début du XIVème siècle, Mornas appartenait à la papauté. La muraille fut construite entre 1370 et 1378.
Au XVIème siècle, les catholiques et les protestants voulurent la posséder.
Mais après la Révolution, la forteresse fut abandonnée et tomba en ruine.
Aujourd’hui elle est en partie restaurée grâce à l’intervention d’une association.
Un circuit balisé nous permet d’entrer par la barbacane, (premier lieu de défense), de franchir la porte pour observer la demie tour ronde, le mur bouclier qui renforçait la face nord de la forteresse, la citerne qui récupérait les eaux de pluie, la tour de guet qui mesure 20 mètres de haut, la douve sèche…





La chapelle, de type roman à 3 travées, est assez vaste. Elle n’était pas simplement qu’un lieu de culte mais aussi une zone de repli en cas d’attaque. Elle pouvait accueillir tous les soldats mais également tous les civils venus du village. Elle possède non pas des vitraux mais des meurtrières. Un escalier mène à la crypte.






La cuisine possède une grande cheminée et divers objets y sont présentés.

PIOLENC : LE MUSEE MEMOIRE DE LA NATIONALE 7

Il évoque de façon émouvante une époque  révolue qui n’est pas si lointaine.

On pourra y découvrir l’évolution de cette voie de communication qui, au départ de Paris, menait les automobilistes vers leurs lieux de vacances.

On pourra y voir  de nombreux objets se rapportant à l’automobile et à cette route mythique ainsi que des illustrations des commerces qui la bordaient autrefois.






Texte : Chriss    Photos : Rémy









mardi 11 avril 2017

COMPTE RENDU DE LA CONFERENCE DU 8 AVRIL 2017


LE PONT FLAVIEN ET LES VOIES ANCIENNES



Jacques Lemaire est venu nous présenter le pont Flavien : avec ses 2 arches monumentales, il est l’un des plus beau du monde romain. Long de 22 mètres, l'édifice mesure 6 mètres de large. Pendant longtemps il a permis de franchir La Touloubre.



















L'orateur nous a retracé son histoire, depuis son classement en tant que Monument Historique en 1840 par Prosper Mérimé jusqu'à  ses origines. Le monument porterait le nom du riche citoyen qui aurait financé le projet, un certain Claudius Donnius Flavius (FLAVOS sur le cartouche du pont). Il est composé de calcaire mosaïque jaune assez tendre provenant des carrières voisines de Barbette et de pierre de Calissanne blanche pour les arches.
Sous Auguste et une période de « Pax Romana » se développa un grand réseau routier, avec notamment dans notre région la Via Aurelia au Sud (Via Julia Augusta en France) et la Via  Domitia plus au Nord : le pont Flavien se trouvait sur une voie transversale reliant Marseille à Arles.
Ensuite le conférencier nous a présenté d’autres arches de ce type (Saintes en France, Tarragone en Espagne  ..),





puis il nous a expliqué leur construction. Il nous a décrypté les inscriptions que l’on  voit sur le pont Flavien, il nous  a décodé  la symbolique  des décorations – la puissance des aigles de Rome situés au-dessus des pilastres corinthiens et celle des quatre lions qui se dressent aux extrémités des entablements.  Un seul a résisté au temps, les trois autres sont l’œuvre du sculpteur aixois Chastel au XVIIIème siècle.

















Pour l’anecdote il nous fera remarquer la présence d’un phallus apotropaïque, symbole porte bonheur (comme celui présent au Pont du Gard).
Il nous évoquera les restaurations successives du pont au cours des siècles.
A l’origine, la chaussée antique devait être dallée. Mais sans doute vers la fin de l'antiquité, le manque d'entretien dégrada ce pavage initial.  Les véhicules roulèrent alors au centre du tablier, à même les claveaux (pierres taillées en forme de coin, fermant la plate-bande d'une voûte). Ils furent ainsi usés jusqu'aux deux tiers de leur hauteur.
Durant la seconde guerre mondiale un char allemand ayant fortement abimé l’une des arches et un GMC américain ayant détruit la rambarde, il fut reconstruit grâce au financement des Américains en 1947.
Désormais nous verrons le pont d’un autre œil !
texte et photos : Rémy