mercredi 21 décembre 2022

SORTIE MARSEILLE : 6 décembre 2022

  COSQUER MEDITERRANEE

 


Nous étions 22 personnes ce mardi 6 décembre 2022, à l’entrée de la Villa Méditerranée devenue Grotte Cosquer.  Bien que l’on sache qu’il s’agit d’une restitution, nous étions impatients de pénétrer dans ce lieu souterrain et sous-marin à la fois.

 

Munis de casques-écouteurs nous avons exploré la grotte restituée, bien installés dans des nacelles qui glissaient, pivotaient et s’arrêtaient à chaque point remarquable à observer sur les parois :  traces de grattage, empreintes de mains peintes au pochoir, formes animales gravées : bouquetins, mégacéros ; d’autres tracées au charbon de bois : chevaux, bisons ; 3 espèces exceptionnelles parmi les 11 espèces représentées: les pingouins, les phoques, l’antilope saïga.

 

 


 


Brève chronologie du site :

1985 découverte de la grotte par Henri Cosquer dans la calanque de la Triperie au Cap Morgiou

Grotte vierge de toute incursion humaine depuis près de 20 000 ans.

2018 appel à la conception et construction du projet

2020 début des travaux de réaménagement de la Villa Méditerranée et 2022 ouverture au public.

 

Ce que nous avons appris :

Ce sont des Homo sapiens originaires d’Afrique, entrés pour la première fois dans la grotte Cosquer, il y a 33 000 ans, qui l’ont fréquentée durant 14 000 ans !

Ces hommes et femmes qui ont décoré les parois appartenaient à des cultures qu’on nomme Gravettien.



Pour eux, l’entrée de la grotte se situait à environ 100 m en haut d’une falaise dominant une grande plaine côtière propice aux grands herbivores : chevaux, aurochs, bisons.

Ce site, à l’époque glaciaire, était favorable à la vie humaine car riche en ressources alimentaires diversifiées à proximité : proximité du littoral à 10 km environ, et proximité des zones de moyenne montagne ( nos colline actuelles) pour la cueillette. C’est ce qui expliquerait la longévité de la fréquentation du site ainsi que la diversité du bestiaire trouvé dans la grotte.

 

L’entrée de la grotte se trouve aujourd’hui à 37 m sous le niveau de la mer.

Le niveau de la mer l’a noyée voilà 10 000 ans, et s’est stabilisé durant 6 000 ans ;  il recommence à monter, depuis le XXe s.avec le réchauffement climatique provoqué par l’homme. (Les experts du GIEC – Groupe International de l’Etude du Climat - prévoient une montée de 80 cm dans le siècle à venir).

Après notre visite sous-marine, nous avons visionné des films retraçant la réalisation de la restitution de la grotte, et un court métrage de la plongée d’Henri Cosquer, puis nous avons découvert dans la galerie méditerranée, au 3e étage, une exposition des animaux de l’ère glaciaire. Les reproductions  grandeur nature sont impressionnantes. La reconstitution de la femme préhistorique une réussite qui nous réconcilie par son aspect avec l’idée que l’on peut se faire de nos ancêtres.

 Une visite à la hauteur de nos attentes !

 

Pour en savoir plus : La  vidéo d’une conférence de  Luc Vanrell, archéologue sous-marin et directeur scientifique de la grotte Cosquer.  https://www.youtube.com/watch?v=FeSVVX4RzM8

(Association "Arelate, journées romaines d'Arles" Conférence du 17 novembre 2022- Durée 1h30 )

Texte : Sylviane Photos : Sylvie et Eliane










SORTIE A MARSEILLE le 6 décembre 2022

  ARCHIVES DEPARTEMENTALES

 Après la visite de la grotte COSQUER, nous pique-niquons dans le 3ème arrondissement de Marseille, dans un jardin situé derrière l'église Saint-Martin d'Arenc. Ce poumon vert au milieu des tours qui continuent de sortir de terre fait partie du site immobilier des archives départementales et de la bibliothèque départementale de prêt (BDP) des Bouches-du-Rhône, réunies dans un même bâtiment nommé « Archives et bibliothèque départementales Gaston Defferre ».

Notre guide Jennifer nous accueille et explique l’historique de la construction.


En 2000, le conseil général des Bouches-du-Rhône décide de la construction de nouveaux bâtiments pour abriter les archives et la BDP et met à disposition deux terrains situés dans la zone d' Euro-méditerranée .L'architecte Corinne Vezzoni propose alors la construction d'un édifice unique occupé par les deux services départementaux.

Inauguré en 2006. Les deux services sont dotés d'une salle de conférence, d’une salle d’exposition et d'un hall d'entrée communs. Les archives couvrent une surface de 28 000 m2 et la bibliothèque 5 400 m2.

 Les archives départementales occupent le nord du bâtiment  pour bénéficier d’une lumière constante et ne pas détériorer les documents conservés.

70 km d’archives sont réparties dans plusieurs dizaines de « magasins » répartis sur 3 étages.

Les Archives départementales ont pour rôle de :

·        Collecter et traiter les archives constituées dans le département par les services de l'Etat et du Département, les communes de moins de 2000 habitants, les établissements publics, les notaires, mais aussi par des personnes ou des organismes privés (architectes, syndicats et partis politiques, entreprises, etc.).

·        Conserver dans les meilleures conditions et restaurer si nécessaire des documents dont les plus anciens remontent à l'époque carolingienne (9e siècle).

·        Communiquer les archives au public en proposant de nombreux outils facilitant la consultation.

·        Valoriser ce patrimoine en proposant des ateliers pédagogiques, des expositions, des conférences, ou encore des colloques, et contribuer, ce faisant, à la réflexion collective sur les enjeux de mémoire propres à notre société.

Le lieu prend la forme d’un galet de couleur ocre rouge entouré d’une coque translucide. C’est pourquoi il est appelé « le galet » par les utilisateurs.

Les Archives départementales sont nées de la volonté réformatrice et centralisatrice des législateurs révolutionnaires. Dès les premiers temps de la Révolution, ils souhaitèrent rassembler dans un lieu unique tous les papiers et titres des institutions ecclésiastiques et des administrations de l’Ancien Régime qui avaient été supprimées. Il s’agissait de permettre à tous les citoyens un libre accès aux papiers qui appartenaient désormais à la Nation. Ne pouvant cependant pas accueillir à Paris l’ensemble des archives du pays, le Directoire, par la loi du 5 brumaire an V (26 octobre 1796), ordonna leur rassemblement aux chefs-lieux des départements. Ce texte est l’acte de naissance des archives départementales. 

Après un passage dans la salle de lecture, notre guide nous fait visiter quatre magasins dans lesquels elle a préparé des archives à nous dévoiler :

** 1er magasin : Charte de consécration de l’abbaye de Saint Victor de Marseille achevée en 1040. Le document raconte que le pape Léon IX serait venu et aurait accordé un privilège : la sanctification. Le S fait référence à Saint Victor. Mais le document est daté non pas du 11 ème siècle mais du 14 ème siècle. Les chercheurs pensent que le pape ne serait pas venu et que l’abbaye n’aurait pas été sanctifiée.

** 2 ème magasin : des archives notariales. 8 km sur le total actuel de 70 km. Les notaires ont une obligation de verser leurs archives au-delà de 75 ans. L’Édit de 1539 de Villers-Cotterêts rend obligatoire les écrits en français. Cela introduit la minute. Avant cette date le notaire procédait en 2 temps : un protocole qu’il emmenait à domicile puis un extensoir.

Jennifer nous présente :

·        Un Fonds d’archives de Maître Jean Rambert, Notaire d’Auriol :



o   un recueil de protocoles avec couverture en parchemin et feuilles en papier chiffon

o   Le 2eme registre comprend les notes étendues ou extensoirs ( rédigées bien après les protocoles)

·        Registre de minutes de 1566 à Salon de Provence : texte du testament de Nostradamus. Il est très long et a fait jaser des spécialistes, certains y voient un texte codé. Et un codicille suit mais n’apporte rien de nouveau.

       

** 3ème magasin : documents iconographiques protégés par film transparent dit « Mylar »

·        Chapitre de paix (daté de 1256 ou 57), signé entre le comte de Provence Raymond Béranger et la ville de Marseille. Il instaure un viguier (juridiction administrative).  3 Sceaux : Charles 1er de Provence, ville de Marseille et baux de Provence



·        Image de la ville de Marseille à la fin du moyen âge.

·        Photos de 1930 : chaînes exposées à la cathédrale de Valence. En 1423 lors du sac de Marseille, les troupes du roi d'Aragon emportent, en trophée, les chaînes qui fermaient le port.



·        Fond Famille Martin Laval : correspondances et quelques objets faits avec des restes de munitions.

·        Dessin de 1831 de la mosaïque découverte au-devant de l’ancienne église de St Pierre à Auriol.



·        Affiche de propagande de la guerre en 1917 pour inciter à être économes. Finalement, nous en sommes toujours à entendre un même discours …



·        Photos de 2020 d’Auriol de Franck POURCEL dont une des coéquipiers de la RCSC (réserve communale de sécurité civile).

** 4 ème et dernier magasin : Livres, publications, parmi lesquelles ...les publications de l’ASPA.

 

Merci à Sylvie de nous avoir orientés sur ce lieu qu’elle connaît bien. C’était une belle découverte et cela donne envie d’y revenir.

Texte : Eliane /Photos Sylvie et Eliane


mardi 13 décembre 2022

TOUS NOS VOEUX

 


Le père Noël a fait un petit arrêt dans les locaux de l'ASPA, ce matin. 

Il se joint à nous pour vous souhaiter un joyeux Noël et de superbes fêtes de fin d'année.

Bon bout d'an et à l'année prochaine.