mercredi 21 décembre 2022

SORTIE MARSEILLE : 6 décembre 2022

  COSQUER MEDITERRANEE

 


Nous étions 22 personnes ce mardi 6 décembre 2022, à l’entrée de la Villa Méditerranée devenue Grotte Cosquer.  Bien que l’on sache qu’il s’agit d’une restitution, nous étions impatients de pénétrer dans ce lieu souterrain et sous-marin à la fois.

 

Munis de casques-écouteurs nous avons exploré la grotte restituée, bien installés dans des nacelles qui glissaient, pivotaient et s’arrêtaient à chaque point remarquable à observer sur les parois :  traces de grattage, empreintes de mains peintes au pochoir, formes animales gravées : bouquetins, mégacéros ; d’autres tracées au charbon de bois : chevaux, bisons ; 3 espèces exceptionnelles parmi les 11 espèces représentées: les pingouins, les phoques, l’antilope saïga.

 

 


 


Brève chronologie du site :

1985 découverte de la grotte par Henri Cosquer dans la calanque de la Triperie au Cap Morgiou

Grotte vierge de toute incursion humaine depuis près de 20 000 ans.

2018 appel à la conception et construction du projet

2020 début des travaux de réaménagement de la Villa Méditerranée et 2022 ouverture au public.

 

Ce que nous avons appris :

Ce sont des Homo sapiens originaires d’Afrique, entrés pour la première fois dans la grotte Cosquer, il y a 33 000 ans, qui l’ont fréquentée durant 14 000 ans !

Ces hommes et femmes qui ont décoré les parois appartenaient à des cultures qu’on nomme Gravettien.



Pour eux, l’entrée de la grotte se situait à environ 100 m en haut d’une falaise dominant une grande plaine côtière propice aux grands herbivores : chevaux, aurochs, bisons.

Ce site, à l’époque glaciaire, était favorable à la vie humaine car riche en ressources alimentaires diversifiées à proximité : proximité du littoral à 10 km environ, et proximité des zones de moyenne montagne ( nos colline actuelles) pour la cueillette. C’est ce qui expliquerait la longévité de la fréquentation du site ainsi que la diversité du bestiaire trouvé dans la grotte.

 

L’entrée de la grotte se trouve aujourd’hui à 37 m sous le niveau de la mer.

Le niveau de la mer l’a noyée voilà 10 000 ans, et s’est stabilisé durant 6 000 ans ;  il recommence à monter, depuis le XXe s.avec le réchauffement climatique provoqué par l’homme. (Les experts du GIEC – Groupe International de l’Etude du Climat - prévoient une montée de 80 cm dans le siècle à venir).

Après notre visite sous-marine, nous avons visionné des films retraçant la réalisation de la restitution de la grotte, et un court métrage de la plongée d’Henri Cosquer, puis nous avons découvert dans la galerie méditerranée, au 3e étage, une exposition des animaux de l’ère glaciaire. Les reproductions  grandeur nature sont impressionnantes. La reconstitution de la femme préhistorique une réussite qui nous réconcilie par son aspect avec l’idée que l’on peut se faire de nos ancêtres.

 Une visite à la hauteur de nos attentes !

 

Pour en savoir plus : La  vidéo d’une conférence de  Luc Vanrell, archéologue sous-marin et directeur scientifique de la grotte Cosquer.  https://www.youtube.com/watch?v=FeSVVX4RzM8

(Association "Arelate, journées romaines d'Arles" Conférence du 17 novembre 2022- Durée 1h30 )

Texte : Sylviane Photos : Sylvie et Eliane










SORTIE A MARSEILLE le 6 décembre 2022

  ARCHIVES DEPARTEMENTALES

 Après la visite de la grotte COSQUER, nous pique-niquons dans le 3ème arrondissement de Marseille, dans un jardin situé derrière l'église Saint-Martin d'Arenc. Ce poumon vert au milieu des tours qui continuent de sortir de terre fait partie du site immobilier des archives départementales et de la bibliothèque départementale de prêt (BDP) des Bouches-du-Rhône, réunies dans un même bâtiment nommé « Archives et bibliothèque départementales Gaston Defferre ».

Notre guide Jennifer nous accueille et explique l’historique de la construction.


En 2000, le conseil général des Bouches-du-Rhône décide de la construction de nouveaux bâtiments pour abriter les archives et la BDP et met à disposition deux terrains situés dans la zone d' Euro-méditerranée .L'architecte Corinne Vezzoni propose alors la construction d'un édifice unique occupé par les deux services départementaux.

Inauguré en 2006. Les deux services sont dotés d'une salle de conférence, d’une salle d’exposition et d'un hall d'entrée communs. Les archives couvrent une surface de 28 000 m2 et la bibliothèque 5 400 m2.

 Les archives départementales occupent le nord du bâtiment  pour bénéficier d’une lumière constante et ne pas détériorer les documents conservés.

70 km d’archives sont réparties dans plusieurs dizaines de « magasins » répartis sur 3 étages.

Les Archives départementales ont pour rôle de :

·        Collecter et traiter les archives constituées dans le département par les services de l'Etat et du Département, les communes de moins de 2000 habitants, les établissements publics, les notaires, mais aussi par des personnes ou des organismes privés (architectes, syndicats et partis politiques, entreprises, etc.).

·        Conserver dans les meilleures conditions et restaurer si nécessaire des documents dont les plus anciens remontent à l'époque carolingienne (9e siècle).

·        Communiquer les archives au public en proposant de nombreux outils facilitant la consultation.

·        Valoriser ce patrimoine en proposant des ateliers pédagogiques, des expositions, des conférences, ou encore des colloques, et contribuer, ce faisant, à la réflexion collective sur les enjeux de mémoire propres à notre société.

Le lieu prend la forme d’un galet de couleur ocre rouge entouré d’une coque translucide. C’est pourquoi il est appelé « le galet » par les utilisateurs.

Les Archives départementales sont nées de la volonté réformatrice et centralisatrice des législateurs révolutionnaires. Dès les premiers temps de la Révolution, ils souhaitèrent rassembler dans un lieu unique tous les papiers et titres des institutions ecclésiastiques et des administrations de l’Ancien Régime qui avaient été supprimées. Il s’agissait de permettre à tous les citoyens un libre accès aux papiers qui appartenaient désormais à la Nation. Ne pouvant cependant pas accueillir à Paris l’ensemble des archives du pays, le Directoire, par la loi du 5 brumaire an V (26 octobre 1796), ordonna leur rassemblement aux chefs-lieux des départements. Ce texte est l’acte de naissance des archives départementales. 

Après un passage dans la salle de lecture, notre guide nous fait visiter quatre magasins dans lesquels elle a préparé des archives à nous dévoiler :

** 1er magasin : Charte de consécration de l’abbaye de Saint Victor de Marseille achevée en 1040. Le document raconte que le pape Léon IX serait venu et aurait accordé un privilège : la sanctification. Le S fait référence à Saint Victor. Mais le document est daté non pas du 11 ème siècle mais du 14 ème siècle. Les chercheurs pensent que le pape ne serait pas venu et que l’abbaye n’aurait pas été sanctifiée.

** 2 ème magasin : des archives notariales. 8 km sur le total actuel de 70 km. Les notaires ont une obligation de verser leurs archives au-delà de 75 ans. L’Édit de 1539 de Villers-Cotterêts rend obligatoire les écrits en français. Cela introduit la minute. Avant cette date le notaire procédait en 2 temps : un protocole qu’il emmenait à domicile puis un extensoir.

Jennifer nous présente :

·        Un Fonds d’archives de Maître Jean Rambert, Notaire d’Auriol :



o   un recueil de protocoles avec couverture en parchemin et feuilles en papier chiffon

o   Le 2eme registre comprend les notes étendues ou extensoirs ( rédigées bien après les protocoles)

·        Registre de minutes de 1566 à Salon de Provence : texte du testament de Nostradamus. Il est très long et a fait jaser des spécialistes, certains y voient un texte codé. Et un codicille suit mais n’apporte rien de nouveau.

       

** 3ème magasin : documents iconographiques protégés par film transparent dit « Mylar »

·        Chapitre de paix (daté de 1256 ou 57), signé entre le comte de Provence Raymond Béranger et la ville de Marseille. Il instaure un viguier (juridiction administrative).  3 Sceaux : Charles 1er de Provence, ville de Marseille et baux de Provence



·        Image de la ville de Marseille à la fin du moyen âge.

·        Photos de 1930 : chaînes exposées à la cathédrale de Valence. En 1423 lors du sac de Marseille, les troupes du roi d'Aragon emportent, en trophée, les chaînes qui fermaient le port.



·        Fond Famille Martin Laval : correspondances et quelques objets faits avec des restes de munitions.

·        Dessin de 1831 de la mosaïque découverte au-devant de l’ancienne église de St Pierre à Auriol.



·        Affiche de propagande de la guerre en 1917 pour inciter à être économes. Finalement, nous en sommes toujours à entendre un même discours …



·        Photos de 2020 d’Auriol de Franck POURCEL dont une des coéquipiers de la RCSC (réserve communale de sécurité civile).

** 4 ème et dernier magasin : Livres, publications, parmi lesquelles ...les publications de l’ASPA.

 

Merci à Sylvie de nous avoir orientés sur ce lieu qu’elle connaît bien. C’était une belle découverte et cela donne envie d’y revenir.

Texte : Eliane /Photos Sylvie et Eliane


mardi 13 décembre 2022

TOUS NOS VOEUX

 


Le père Noël a fait un petit arrêt dans les locaux de l'ASPA, ce matin. 

Il se joint à nous pour vous souhaiter un joyeux Noël et de superbes fêtes de fin d'année.

Bon bout d'an et à l'année prochaine.

jeudi 24 novembre 2022

SORTIE : OPPIDUM d'ENTREMONT le 16 novembre 2022

AIX EN PROVENCE - OPPIDUM D’ ENTREMONT

Le site d’Entremont géré par le ministère de la Culture est sous la responsabilité d’une seule personne qui en assure à la fois les visites et la surveillance.

Nous étions 14 personnes agréablement accueillies ce mercredi 16 novembre.

Le site enfoui, fut découvert en 1942 par l’occupant allemand qui y avait installé un poste de surveillance. C’est en creusant le sol pour y installer une citerne que les vestiges, et notamment une statue, furent découverts. Les militaires ont tout de suite alerté le service régional français d’archéologie et ont fait cesser le creusement. Les travaux de fouille archéologiques ont été entrepris en 1946.

 


Fondée par les celto-ligure en 190 av JC, cette ville a regroupé jusqu’à 3500 habitants.

En 125 av JC, date de sa prise et de sa destruction par les Romains qui fondèrent Aquaea Sextiae Salluviorum (Aix) dans la plaine, elle a encore servi d’habitation jusqu’en 90 av JC puis totalement abandonnée. Les terres seront ensuite cultivées au moyen-âge.

Comme tous les oppida, le site est un lieu élevé protégé d’un côté par un dénivelé abrupt naturel et de l’autre par un rempart. La ville haute, ville primitive a été agrandie de trois fois sa surface en 140 av JC par la construction d’un second rempart.

Second rempart

 Les habitations étaient construites en bois sur un soubassement de pierres. Certains édifices avaient un étage avec escalier extérieur.

 Les vestiges ont révélé une population d’agriculteurs et d’artisans, des ateliers avec fours métallurgiques, fours d’orfèvres, de boulangers, échoppes, ateliers de tissage, pressoir à huile ( contre-poids et socle), moulin manuels à grains, fumoir pour la conservation des viandes.

Fumoir à viandes

 

Les tessons de poteries étaient
 réemployés comme briques réfractaires.

Les pierres de contrepoids d’huilerie proviennent de la carrière grecque de Martigues.

On a trouvé une pierre de réemploi qui a été datée de 500 av JC ce qui laisse penser à un lieu de culte  antérieur à la ville. Sur cette pierre des épis de blé sont gravés.

Le peuple celto lilgure d’Entremont vouait un culte aux têtes et possédait son portique aux crânes, vaste espace situé dans la ville haute où étaient exposées les têtes coupées.

 

Le matériel statuaire remarquable, les céramiques et les outils découverts sont en partie exposés en permanence dans une salle au sous-sol du musée Granet.

Notre visite de l’après-midi a pu compléter idéalement notre sortie.

 




« Les fouilles ont révélé un ensemble statuaire unique d’époque préromaine … Ces sculptures représentent l’aristocratie celto-ligure parmi lesquelles on distingue des cavaliers et des guerriers assis, attitude gauloise du dialogue et de l’écoute, et, plus original, des femmes » (Texte : Panneau intitulé « Les guerriers assis d’Entremont » musée Granet )

Remarque : les techniques d’analyse d’ADN utilisées ces derniàres années par les archéologues, ne leur permettent plus de trouver « original » la présence de femmes guerrières dans des sites attribués jusqu’alors aux seuls guerriers.

 


 Chaque maison avait son dolium à l’extérieur, pour récupérer l’eau de pluie. L’approvisionnement en eau se faisait aussi par transport d’eau depuis une source située à plus d’1 km. Côté falaise, un passage camouflé, en escalier étroit permettait l’allée et venue, à dos d’homme ou de femme ou d’enfant.  
texte : Sylviane / Photos : Sylvie           


SORTIE : MUSEE GRANET AIX EN PROVENCE le 16 novembre 2022

 Notre après-midi a aussi été consacré à la visite de l’exposition de peintures et sculptures intitulée de Cézanne à Giacometti, Donation Philippe Meyer. 

Notre guide a attiré notre attention sur les techniques picturales qui caractérisent les différents peintres de cette collection. L’œuvre de Cézanne présentée en 10 tableaux tient une place particulière et ouvre la visite. Notre guide a su nous montrer comment Cézanne a été le celui qui a rompu avec le classicisme, se détachant du dessin pour jouer avec la couleur.

Elle nous a appris qu’une seule de ses 90 (environ) toiles de la Sainte Victoire se trouve encore en France, mais pas au musée Granet. La Sainte Victoire voyage de par le monde !

Les baigneuses Paul Cézanne

Nous avons pu suivre l’évolution de l’art pictural en parcourant les salles où étaient exposées des toiles de Fernand Léger, Mondrian, Picasso, Nicolas de Stael … pour aller vers les sculptures de Giacometti.

 

Sculptures de Giacometti

Une agréable journée de découvertes, suivie avec beaucoup d’attention !

Texte Sylviane/ Photos  Sylvie

COMPTE-RENDU de la CAUSERIE

 Ce jeudi 17 novembre, la Causerie autour de l’ouvrage « Histoire[s] d’Auriol 2 » a réuni et ravi un public intéressé et nombreux, à la bibliothèque Espace Plumier à Auriol.

 Marcel Guigou, l’auteur bien connu à Auriol et au-delà, avait préparé un florilège imagé (au sens propre et au sens figuré) et vivant de quelques-unes des 40 « histoires » de son livre.

Au cours de cette soirée, depuis la « tour Mane » rue sainte Croix, en suivant le loriot, nous avons emprunté l’ancien chemin des Aires. Revenus à la tour de l’Horloge, nous avons vu Fleury Magaud réparer le jacquemart. Le loriot s’est ensuite posé sur le triton du canon de la fontaine Ste Barbe, puis sur les lauriers de la Victoire, statue de Henry Raybaud et puis il a entendu une violente dispute et s’est enfui.

La suite dans « Histoire[s]  d’Auriol 2 »

que vous pouvez vous procurer auprès de l’ASPA   Adresse mail : aspa@sfr.fr 

Avant-propos de  « Histoire[s]  d’Auriol 1 »

« Le but de ce recueil est de mettre à la disposition des Auriolaises et Auriolais d’aujourd’hui et de demain des éléments relatifs à notre patrimoine par le biais d’histoires qui retracent l’Histoire de notre commune.

Tirées de nos riches archives communales – qui par bonheur n’ont pas été versées aux Archives Départementales- les événements qu’elles illustrent sont ancrés dans la vie sociale, économique et politique du village. » Marcel Guigou

 

SORTIE LE BEAUSSET : 10 NOVEMBRE 2022

LA MAISON DES QUATRE FRERES  

Notre guide, Raoul Décugis, nous attendait, peu après le circuit Paul Ricard sur la route du Beausset, à l’embranchement de la D402 pour nous orienter sur la droite et prendre la piste qui conduit à la Maison Départementale de la Nature des Quatre Frères.

Il s’agit d’une bastide entourée d’un vaste espace protégé de restanques et collines, qui appartient au Conseil Départemental du Var. Plusieurs sentiers balisés s’offrent au public, une équipe d’animateurs peut être sollicitée.


Une fois les chaussures de marche aux pieds, nous voilà partis sur un sentier bordé d’arbousiers, de chênes verts et de pins. Certains de ces pins atteignent une taille impressionnante. Notre guide suppose la proximité un ancien four à chaux qui aura favorisé sa croissance. Plus loin dans la colline, sur un versant à l’ubac, des  bruyères fleuries dont les tiges s’étirent à plus d’un mètre de hauteur, pour chercher la lumière.  Notre guide nous fera découvrir plusieurs traces des  activités qui se pratiquaient dans les  collines jusqu’au début du XXe s.( Fours à chaux, fours à cade*, pastoralisme )

 

Bruyère en fleur (plus d'un mètre de hauteur)


Observation de la gravure dans la pierre ;
un nom et une date 
Bressi Simon 1885 berger

 Notre randonnée quittera le sentier balisé pour descendre par le vallon de Fauvy, traverser le ruisseau à sec et remonter en droite ligne et avec un fort dénivelé (dur, dur !), jusque sur un plateau où se trouve l’abîme de Maramoye.

Ce gouffre est très impressionnant avec ses 25 mères de diamètres et autant de profondeur. Le spectacle est grisant, mais mieux vaut se tenir à distance. Des courageuses ont pu voir, au fond, un tapis de fougères.

Et pourtant il s’agit seulement de l’entrée visible, car l’abîme se prolonge par des galeries qui descendent à 160 mètres de profondeurs et courent horizontalement sur 1,5 km.**

 


Un bel espace où affleurent des rochers qui évoquent des radassières
 ( banquettes de repos). Idéal pour le bienvenu pique-nique.

Le retour se fera en contournant la tête de Cade, puis par le vallon de l’Oure, avec très peu de dénivelé. Le soleil était de la partie, la randonnée agréable et l’ambiance chaleureuse. Très belle sortie de 12 km tout de même !

Pour plus d’information :

*Publication des Chemins du patrimoine:    - FOURS à CADE & FOURS à POIX

                                                                       - FOURS à CHAUX

 

**Abîme de Maramoye  : https://www.persee.fr/doc/karst_0751-7688_2003_num_41_1_2518

texte Sylviane /photos  Sylvie 







mercredi 23 novembre 2022

Sortie marche culturelle : Massif de la Sainte Victoire - jeudi 1er décembre 2022

 REPORTE : Nous avons le plaisir de vous inviter à venir partager la sortie marche culturelle (7 à 10 km), du jeudi 1er décembre 2022, visite guidée par Geneviève et Eric dans le massif de la Sainte Victoire.

mercredi 9 novembre 2022

Invitation à la Causerie avec Marcel Guigou, le jeudi 17 novembre 2022

 


Sortie culturelle 16 nov 2022 : Oppidum d'Entremont au Musée Granet

Nous avons le plaisir de vous inviter à venir partager la sortie culturelle, du mercredi 16 novembre 2022, visites commentées du site de l'Oppidum d'Entremont puis au Musée Granet à Aix en Provence, de l'exposition de Cézanne à Giacometti, une collection de 73 œuvres.




Approche de l'Arbre : Myriam Philibert - 11 novembre 2022

 Invitation de Myriam Philibert, sous l'égide de l'Association L'Echarpe d'Iris, 
Vendredi 11 novembre 2022


Myriam, nous rappelle que l'arbre plonge ses racines dans un passé lointain ou dans l'environnement de ses pairs, et il ouvre ses branches à un avenir encore plus inaccessible où fruits et fleurs sont la récompense d'un labeur qui se perpétue d'âge en âge. Il pousse sans se poser de question reliant terre et ciel.
Ses branches et ses feuilles poussent, se renouvellent d'années en années à la faveur du printemps. Il y a bien cependant des accidents des maladies des impondérables ou la sauvage coupe d'humains, qui ont besoin de ponts, de charpentes ou de lits. L'arbre connaît le destin d'être séparé de son entourage et de subir la loi du recyclage. Ce n'est pas de gaité de cœur qu'il se soumet, mais son immobilité en fait une proie facile pour le prédateur. S'il se plaint d'être maltraité, qui l'entend ? Résigné, il finit par se soumettre. 
Aujourd'hui, nous avons pratiqué "la marche de paix".


"Si vous cherchez une oreille attentive, allez dans les bois et parlez aux arbres."

Texte : extrait "Esprits et Ames de la Nature" de Myriam Philibert - photos Sylvie

dimanche 6 novembre 2022

Sortie Culturelle à la Maison des 4 Frères, au Beausset, jeudi 10 novembre 2022

Venez partager la sortie marche culturelle, menée par Raoul DECUGIS qui nous fera découvrir le site de la Maison des 4 frères au Beausset (balade entre 7km et 10km), le jeudi 10 novembre 2022.



jeudi 3 novembre 2022

SORTIE A LA POUDRERIE DE St CHAMAS : le samedi 22 octobre 2022

Sur le parking des oliviers de Miramas le Vieux, nous sommes 17 personnes accueillies par monsieur Jacques Lemaire pour, chemin faisant, découvrir les richesses et l’histoire de l'ancienne poudrerie et de son parc enchanteur.

Notre visite commence sur les hauteurs du parc, le sentier dans la garrigue où poussent romarins, chênes verts, robiniers, pistachiers lentisques, cistes et genets, nous conduit jusqu’à la table d’orientation de la vigie. Sous nos yeux, c’est un espace boisé qui coule jusqu’aux roselières de l’étang de Berre.

 




 





 155 espèces d’oiseaux ont été recensées. 

Nous pouvons apercevoir au loin, des flamants roses et deviner des cormorans, garde bœufs, hérons cendrés ...

Les cigognes arrivent en janvier, et depuis quelques années nichent sur place. En 2022 : 10 couples et 20 jeunes y sont nés.

 

Un peu d'histoire de la poudrerie ( poudrerie : fabrique de poudre / poudrière : stockage de poudre )

En 1690, sous Louis XIV, naît la poudrerie royale de St Chamas, transférée depuis l’Huveaune où l’eau n’était pas suffisamment abondante et empêchait l’arrosage des cultures. ( démarche du Sieur Deydier, grand propriétaire terrien et consul d’Aubagne afin de récupérer l’eau de l’Huveaune pour l’irrigation des terres).

Le site de St Chamas réunit plusieurs atouts : accessible par la mer, éloigné des habitations, traversé par la Touloubre au débit régulier et abondant et par un canal alimentant un moulin à blé.

La poudre fabriquée est destinée jusqu’au XIXe s. à la guerre, la mine et la chasse. Après la guerre de 1870 on va fabriquer aussi des explosifs.

 Au cours des siècles, l’espace utile aux constructions et à la sécurité ne cessera de s’accroître. Pour palier la propagation des incendies et la violence du souffle des explosions, il est nécessaire d’éloigner les bâtiments les uns des autres et d’édifier de merlons – ouvrages constitués de 2 murs parallèles espacés d’un remblais  de terre. Et bien sûr, la demande croissante de poudre noire puis plus tard , de toujours plus d’explosifs nécessitera la construction d’autres bâtiments. On gagnera de l’espace sur l’étang avec la formation de digues en 1838, 1866, 1882 et 1885, et en s’étendant sur la commune de Miramas. En 1950 :  45 ha sur St Chamas et 90 ha sur Miramas.

 




 

La superficie du site est passée de 1,5 ha à l’origine, à plus de 130 ha dont 40 gagnés sur l’étang.  Actuellement, 118 ha sont protégés par le Conservatoire du Littoral qui en est propriétaire depuis 2001, 20 ha sont occupés et une zone militaire demeure non accessible. 

La main-d’œuvre qui était de 450 personnes en 1913 est passée à 7850 personnes en 1917.

En 1942 la poudrerie est occupé par les forces armées allemandes. A partir de 1945, le site qui a échappé aux bombardements, va développer la fabrication d’explosifs.

Deux catastrophes ont marqué la vie de ce lieu : En 1936, une explosion a fait 53 morts et 200 blessés. En 1940 le bilan d’une seconde explosion sera de 11 morts et 53 blessés.

 

En 1974 c’est la fermeture définitive. La plus grande partie des 250 bâtiments existants ont été démolis en 1976 et 1977. Le site a fait l’objet d’une dépollution jusqu’en 1995.

 

 Notre guide nous a fait découvrir la Chapelle du XIe dédiée à St Vincent. 

( L’origine de ce lieu de culte pourrait remonter à l’époque romaine). Elle a servi à loger les militaires qui surveillaient la poudrerie pendant les guerres. Elle a aussi été utilisée par un agriculteur qui l’a transpercée pour faire passer en son milieu un canal, y a pratiqué des ouvertures pour la commodité de son activité et y a construit une cuve à vin.

Cette chapelle est remarquable car semi-troglodytique : la partie sous-roche est aussi longue que la nef. Elle se situe à l’aplomb d’un grand lavoir.

 

Une aire de pique-nique nous accueille pour le casse-croûte. A proximité, de grands hangars encore existants abritaient l’atelier de montage des torpilles destinées à l’arsenal de Toulon dans les années 1990. Ils sont utilisés maintenant par le service Environnement du Syndicat d’Agglomération qui assure l’entretien du parc et de son patrimoine.

Après la collation, Jacques Lemaire, notre guide va évoquer l’histoire des immigrés indochinois qui ont, sans salaire, travaillé à la poudrerie entre 1939 et 1940. Ce sont 20 000 hommes qui ont été pour la plupart enrôlés de force, répartis dans les usines d’armement en France et internés dans des camps. Après 1940 ils seront affectés aux travaux agricoles et forestiers et notamment dans les rizières de Camargue. ( « Immigrés de force : les travailleurs indochinois en France 1939-1952 » Pierre Daum).

Nous verrons ensuite un espace d’expositions de photos du site et de la Camargue puis notre guide nous conduira jusqu’à la cascade, surverse du « canal d’arrosage de Boisgelin ». On y trouve à l’entour, des chênes et platanes géants et des espèces venues du monde entier, arbres plantés par les directeurs successifs : séquoia, ginko biloba, if, bambous, magnolias, cyprès chauves.

Plus loin : cyprès verts, cèdres de l’Atlas, troènes de Chine, pins d’Alep ... Les arbres participent eux aussi à réduire la violence des souffles d’explosions.




 




Les pneumatophores : organes des cyprès chauves, qui captent l'oxygène, car ces arbres ont leur pieds et leur racines sous l'eau. - photo 10

En 2014 , lors de notre visite ils étaient bien sous l'eau ( en surface, la blancheur du débourrage des peupliers). Mais en 2022, plus une seule goutte d'eau ! - photo 11

                                                                 Févier à 3 épines

Notre visite a été source d’enrichissement de connaissances mais aussi régal des yeux et des sens, et dans la bonne humeur !

 

Des vidéos pour plus d'informations :

https://www.provencetv.fr/films-tournes-avec-jacques-lemaire

 texte : Sylviane /photos : Sylvie