vendredi 18 avril 2014

Sortie du dimanche 6 avril : St Chamas



Asphodèle tubéreuse
paronyque argentée
peu visible
    Le départ de St Claude est donné à 8h10, l' arrivée au Pont   Flavien à 9h        est  rapide. Nous sommes très en avance, aussi en attendant notre guide, nous proposons une séance de botanique aux personnes susceptibles d'être intéressées.
 Sur le rocher calcaire  pousse une végétation rase parfois de       type   halophyte : camphorine, plantain corne de cerf, plantain  pied de lièvre, asphodèle tubéreuse, molène sinuée…
Cette séance se poursuivra à l’arrivée du guide par la découverte en bordure de la Touloubre du nombril de Vénus (et la façon culinaire de l’accommoder) et de l’arum Gouet.
 
 
 
 
Le Pont Flavien.
L’emplacement du pont remonte avant la conquête de Rome (125 ans A.J.C.) si on s'en réfère aux habitats fortifiés des environs.Sa construction sur la via per Alpes Maritima   est entre 10-5 ans A.J.C.C’est une « évergésie », un don fait par un notable romain dont le nom et la qualité sont inscrits en latin dans les 2 cartouches des Arcs (cartouches de factures différentes).
 
 

 
 
 
 
 
 
Les arcs sont en calcaire blanc de Calisanne sur socle en molasse comme le pont.On y observe plusieurs symboles de signification funéraire :
- Rinceaux de la frise des arcs (la vie toujours renaissante)
- Les aigles aux ailes déployées des pilastres.
- Les 4 lions qui surmontent l’ensemble (un seul est antique, les 3 autres de 1764, sculpteur J.P. Chastel).
Sur le sol sont apparents les arcs de la voûte du pont, la chaussée antique du milieu  ayant disparu. Notre guide nous fait remarquer les trous de louve pour le levage et la pose à joints vifs des pierres.Sur les pilastres on peut voir des gravures des Compagnons du tour de France : marteaux de tailleurs de pierre, fers à cheval, phallus.
Ce pont a été emprunté jusqu’en 1945, restauré en 1947 (arc droit percuté en 1943 par un tank allemand, arc gauche en 1945 par un camion américain).
St Chamas
Nous suivons notre guide sur le front de mer.
Avant de nous arrêter sur le petit port dominé par la falaise de safre aux maisons troglodytiques, nous allons voir le lavoir des contagieux en bordure d’étang.(Une merveille non classée, avec ses arches monumentales et son toit de lauzes).
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Abandonnant la voiture pour la journée, nous partons vers le quartier de la Goule.
 Après le grand effondrement, en 1863, du tunnel passant sous la colline de safre, précédé par d’autres moins dramatiques, un aqueduc a permis  la continuité du canal et la liaison sous ses hautes arcades des 2 parties de la ville, le tout surmonté  d’une horloge : la Goule.
A présent en route pour la découverte de la Poudrerie.
Auriol, comme  ses voisines situées sur l’Huveaune, a payé le transfert des moulins à poudre qui interdisait l’arrosage des terres agricoles en cas d’étiage, vers ce lieu abondant en eau grâce au canal de Craponne.
Le plus ancien moulin, celui qui a vendu à la poudrerie son droit à l’eau est aujourd’hui le restaurant le Rabelais (encore visibles : anciens murs, arrivée d’eau, en face maison cossue du propriétaire meunier).
Le grand portail de la Poudrerie présente une entrée monumentale, quelques bâtiments n'ont pas été démolis (les bureaux de l’armée).
On peut voir une grande fontaine en rotonde, sur la droite le monument aux morts de 1914 et celui de l’explosion du 16 novembre 1936.
Au dessus, les différents escaliers des moulins à poudre superposés (comme à Barbegal), adossés à la colline de safre (mais rasés pour cause de pollution).
 
 
 
 
 
 
 
 Un peu plus loin  on aperçoit la rampe de montée pour les charrettes qui permettait d'atteindre les différents moulins.
 
Le retour vers le port s'effectue en suivant le canal des moulins : la Ville a construit dans l’enceinte de la poudrerie de multiples bâtiments communaux dont une école maternelle.
Pique nique près du port à l’ombre des frênes.
L’après midi visite du parc de la Poudrerie,
De très beaux arbres d’essence variée, choisis pour leur croissance rapide et surtout leur envergure : magnolias, cyprès chauves, frênes, ormes, platanes, chênes blancs ou pédonculés, pins parasols, ginkgos  bi loba,  thuyas, les différents érables, les fustets… ils entouraient chaque bâtiment de la poudrerie pour minimiser les risques en cas d’explosion.
     
 
Des étangs, des taillis, une cascade agrémentent notre promenade. On peut voir un des rares moulins non détruits pour dépollution.
 

 
 
 
 
De nombreux oiseaux dont des cigognes sont entrain de nicher.
La sculpture rend hommage aux victimes de l’explosion de 1936

 
 
 
 
 
 
Le retour vers la ville s'effectue par le passage sous la Goule, puis la montée vers les maisons troglodytiques avec visite de l’une d’elle ( Point de vue sur le port).
 
 
 Ci-dessous, voici les restes du rempart médiéval et l’ancienne porte de la Ville.
 Au niveau du musée Paul Lafran, montée sur l’aqueduc de la Goule pour bénéficier d' un panorama magnifique : vers le port, vers la ville avec son clocher qui penche, vers le viaduc de ST Léger aux arches qui se croisent…
Nous avons participé à une sortie magnifique avec un guide passionné tant par le patrimoine bâti que  naturel.

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