samedi 18 décembre 2021

MUSEE DES GUEULES ROUGES

 visite du 08 / 12 /2021

Ce mercredi 20 décembre 2021, notre groupe composé de 14 personnes a été très bien accueilli au musée des gueules rouges à  Tourves.


Nous avons benéficié d'une visite guidée qui nous a permis de remonter le temps. Dans une friche industrielle ( c'est à dire les anciennes cuves de la cave coopérative de Tourves qui ont été ouvertes sur un côté) le Musée s'est ouvert en 2012 sur l'impulsion du maire Maurice Contans, issu d'une famille de mineurs qui voulait conserver la mémoire de l'exploitation minière de la bauxite et ce, malgré un incendie de la toiture en 2010.

Découverte en 1821 sur la commune des Baux de Provence, ce minerai prendra le nom de bauxite.

Les premières extractions se font à Cabasse en 1873.

Nous commençons par la visite de la galerie. Les techniques anciennes d'extractions sont mises en scènes, avec les wagonnets que l'on poussait dès que les enfants avaient 18 ans, puis à l'aide de mules et de mulets, enfin par un "locotracteur".


Le chargement des wagonnets était effectués par des pelles modifiées par les mineurs sur leurs genoux.

La mécanisation de l'extraction va soulager le travail jusqu'à l'automatisation de l'évacuation.

La dernière mine ferme ses portes en décembre 1989 à Cabasse  malgré les grèves.

Nous nous rappelons le passage des camions de bauxite dans Auriol pour alimenter l'usine Péchiney de Marseille.

Les différents étages du musée nous renseignent sur les différentes bauxites dans le monde, sur l'organisation et les métiers de la mine, la présence de l'aluminium dans notre vie quotidienne, son utilisation dans la cuisine (cocotte-minute, plats, vaisselle,.....).                                                                                                                                             

                     

A Auriol, dès 1862, on a extrait du « minerai alumineux ». Ce courrier tiré des archives communales (AC 1R1*) nous permet de situer la mine , la durée de l'exploitation, la quantité de minerai extraite et d'identifier la société d'exploitants qui deviendra la société Péchiney ( doc wikipedia**).

*  AC. 1R1 Registre des courriers (transcription)

« Le 28 mai 1862 – Courrier à Mr Merle, négociant à Alais ( Gard) 

D'après un traité passé administrativement le 9 février 1861, la commune d'Auriol et M. Wolski ingénieur agissant en votre nom, il vous a été cédé le droit d'exploiter et d'extraire du minerai alumineux dans une partie de la forêt communale d'Auriol pendant 9 années à partir du jour de l'arrêté d'autorisation de l'autorité supérieure intervenu le 23 mars 1861

L'indemnité à payer à la commune d'Auriol était fixéed à raison de 50 centimes par tonne de minerai tiré mis en charrette et pesé sur la bascule publique mais le minimum d'extraction est de 250 tonnes par ans et l'indemnité annuelle s'élèvera au moins à 125 fr.

Le paiement de cette indemnité doit avoir lieu dans la caisse du receveur municipal d'Auriol en une seule fois à chaque fin d'année du bail.

J'ai l'honneur de vous prier de faire verser chez ce comptable l'indemnité de 125 fr échue le 23 mars dernier »

 

** https://fr.wikipedia.org/wiki/Compagnie_des_produits_chimiques_d%27Alais_et_de_la_Camargue

 

« La Compagnie des produits chimiques d'Alais et de la Camargue est fondée le 24 août 1855 par le chimiste Henry Merle et Jean-Baptiste Guimet, pour produire de la soude à Salindres, le « berceau de l'aluminium », dans le Gard. Le nom d'Alais correspond à la ville d'Alès. Salindres étant proche des vignobles de l'Hérault, alors ravagés par le mildiou, une large extension fut donnée à la production de sulfate de cuivre, premier de la série des produits pour la défense des cultures.

En 1860Henry Merle décide de diversifier les activités de son entreprise et se lance dans l'aluminium, métal cher et peu utilisé, dont elle aura le quasi-monopole de la production en France par des procédés chimiques pendant trois décennies.

La Compagnie des produits chimiques d'Alais et de la Camargue, ... est l'un des deux grands groupes industriels à l'origine de la fusion de 1921 avec la SEMF de Paul Héroult, qui la voit rebaptisée « Compagnie de Produits chimiques d'Alès, Froges et Camargue », pour intégrer le nom de Froges, en attendant de prendre le nom de Péchiney en 1950."

                                                                                    

***Autre référence bibliographique locale : Article « La bauxite de la Sainte Baume » par Yohann Offant et Jean Jacques Salone dans la revue Pays Sainte-Baume N° 27

Texte : Geneviève Photos : Sylvie

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