Le départ de St Claude est donné à 8h10, l' arrivée au Pont Flavien à 9h est rapide. Nous sommes très en avance, aussi en attendant notre guide,
nous proposons une séance de botanique aux personnes susceptibles d'être intéressées.
Sur le rocher calcaire pousse une végétation rase parfois de type
halophyte : camphorine, plantain corne de cerf, plantain pied de lièvre,
asphodèle tubéreuse, molène sinuée…
Cette séance se poursuivra à l’arrivée du guide par la découverte en
bordure de la Touloubre du nombril de Vénus (et la façon culinaire de
l’accommoder) et de l’arum Gouet.
Le Pont Flavien.
L’emplacement du
pont remonte avant la conquête de Rome (125 ans A.J.C.) si on s'en réfère aux habitats fortifiés des environs.Sa construction sur la
via per Alpes Maritima est entre
10-5 ans A.J.C.C’est une « évergésie », un don fait par un
notable romain dont le nom et la qualité sont inscrits en latin dans les 2
cartouches des Arcs (cartouches de factures différentes).
Les arcs sont en calcaire blanc de Calisanne sur socle en
molasse comme le pont.On y observe plusieurs symboles de
signification funéraire :
- Rinceaux
de la frise des arcs (la vie toujours renaissante)
- Les
aigles aux ailes déployées des pilastres.
- Les
4 lions qui surmontent l’ensemble (un seul est antique, les 3 autres de 1764,
sculpteur J.P. Chastel).
Sur le sol sont apparents les arcs de la voûte du pont, la
chaussée antique du milieu ayant
disparu. Notre guide nous fait remarquer les trous de louve pour le
levage et la pose à joints vifs des pierres.Sur les pilastres on peut voir des gravures des Compagnons du tour de France :
marteaux de tailleurs de pierre, fers à cheval, phallus.
Ce pont a été emprunté jusqu’en 1945, restauré en 1947 (arc
droit percuté en 1943 par un tank allemand, arc gauche en 1945 par un camion
américain).
St Chamas
Nous suivons notre guide sur le front de mer.
Avant de nous arrêter sur le petit port dominé par la
falaise de safre aux maisons troglodytiques, nous allons voir le lavoir des contagieux en bordure
d’étang.(Une merveille non classée, avec ses arches monumentales et son toit de lauzes).
Abandonnant la voiture pour la journée, nous partons vers le
quartier de la Goule.
A présent en route pour la
découverte de la Poudrerie.
Auriol, comme ses
voisines situées sur l’Huveaune, a payé le transfert des moulins à poudre qui
interdisait l’arrosage des terres agricoles en cas d’étiage, vers ce lieu
abondant en eau grâce au canal de Craponne.
Le plus ancien moulin,
celui qui a vendu à la poudrerie son droit à l’eau est aujourd’hui le
restaurant le Rabelais (encore visibles : anciens murs, arrivée d’eau, en
face maison cossue du propriétaire meunier).
Le grand portail de la Poudrerie présente une entrée monumentale, quelques bâtiments n'ont pas été démolis (les
bureaux de l’armée).
On peut voir une grande fontaine en rotonde, sur la droite le monument
aux morts de 1914 et celui de l’explosion du 16 novembre 1936.
Au dessus, les différents escaliers des moulins à poudre
superposés (comme à Barbegal), adossés à la colline de safre (mais rasés pour
cause de pollution).
Un peu plus loin on aperçoit la rampe de montée pour les charrettes qui permettait d'atteindre les différents moulins.
Le retour vers le port s'effectue en suivant le canal des moulins :
la Ville a construit dans l’enceinte de la poudrerie de multiples bâtiments
communaux dont une école maternelle.
Pique nique près du
port à l’ombre des frênes.
L’après midi visite
du parc de la Poudrerie,
De très beaux arbres
d’essence variée, choisis pour leur croissance rapide et surtout leur
envergure : magnolias, cyprès chauves, frênes, ormes, platanes, chênes
blancs ou pédonculés, pins parasols, ginkgos
bi loba, thuyas, les différents
érables, les fustets… ils entouraient chaque bâtiment de la poudrerie pour
minimiser les risques en cas d’explosion.
Des étangs, des taillis, une cascade agrémentent notre promenade. On peut voir un des rares moulins
non détruits pour dépollution.
De nombreux oiseaux dont des cigognes sont entrain de nicher.
La sculpture rend hommage aux victimes de l’explosion de 1936
Ci-dessous, voici les restes du rempart
médiéval et l’ancienne porte de la Ville.
Au niveau du musée Paul Lafran, montée sur l’aqueduc de la Goule pour bénéficier d' un panorama magnifique : vers le
port, vers la ville avec son clocher qui penche, vers le viaduc de ST Léger aux
arches qui se croisent…