lundi 13 mai 2019

SORTIE DU 3 MAI 2019 : LES ENCANAUX



Cette jolie randonnée, depuis l'eau du ruisseau des Encanaux jusqu'aux premiers prés de la ferme de la Coutronne, a réuni dix sept participants.

Bel essaim






Notre guide, Raoul Décugis a su nous montrer, dans le lit des Encanaux, ce que l'on ne voit pas au premier coup d'oeil, depuis le monde souterrain, ses cavités et failles dans lesquelles circulent des masses d'eau qui, lors des saisons de pluie, peuvent noyer le chemin que nous suivons et causer d'autres dégâts plus en aval, jusqu'au monde des collines où se cachent les traces du travail passé des hommes.

Asphodèle
Iris
Mufliers







Encroûtement autour d'une ancienne racine dans le tuf
Les aires bien plates, au sol noirci, presque sans végétation et soutenues par un mur de pierre sont les traces du rude travail des charbonniers. Ils construisaient d'abord ces plates formes sur le versant de la colline à l'endroit le plus approprié, et ensuite y bâtissaient une meule de bois (charbonnière) pour fabriquer du charbon de bois. Cette fabrication s'est fortement développée au XIXe s. On peut voir une belle aire sur le versant sud du vallon des Encanaux, à hauteur des premières marmites.
Les charbonnières métalliques ( dont l'une a été reconstituée à grand renfort « d'huile de coude » dans le vallon de la Coutronne, par  l'association de notre guide « Les Chemins du Patrimoine », en 2006 ) témoignent de l'évolution de la fabrique du charbon de bois obtenu de façon plus rapide. Technique développée en 1939 – 1945 pour palier le manque de carburant. Les véhicules à gazogène tiraient l'énergie de la combustion de bois ou de charbon de bois, plus léger.


Plus bas, dans le vallon de la Coutronne on peut voir une construction toujours en pierre sèche, un mur de forme cylindrique ( 10m de diamètre environ). Il s'agit d'un ancien four à chaux permettant de transformer le calcaire en chaux vive.( vestige dégagé d'une végétation envahissante en 2007).


Notre guide nous a conduit jusqu'aux grottes, sous les falaises des Infernets :
Nous avons progressé  dans la grande salle d'entrée, en pente, de la grotte des Infernets, mais nous n'avons pas franchi le passage qui mène à une seconde grande salle.

Après l'abri du figuier, nous avons pris le sentier qui descend sur la rive droite du ruisseau de Dorengue, où se trouve la glacière du XVIIIe s. restaurée en 2013 par l'Agglo du pays d'Aubagne et de l'Etoile et nous y avons évoqué le travail de la glace.
La bonne ambiance chez les randonneurs et le beau temps ont fait fait de cette sortie, un petit bonheur.

NB. La visite de l'exposition actuelle au musée Martin-Duby « Les métiers des collines » sera un beau prolongement de cette sortie. Et de plus, on peut s'y procurer « Les chroniques du patrimoines », ouvrages très documentés concernant ces métiers disparus. (Horaires d'ouverture du Musée : mardi et vendredi 14h –17h ; mercredi et jeudi 9h-12h et 14h -17h).

Texte : Sylviane    Photos : J. Michel et Sylviane
Photos supplémentaires :

Cétoine grise sur ciste
Hélianthème des Apennins