Bonjour à
toutes et à tous,
Nous vous
souhaitons de profiter le plus possible de ces mois d’été pour revenir en pleine forme dès la reprise de nos activités en septembre.
Bienvenue sur notre site - - - Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Auriolais - - - - - - - Nous espérons que vous aurez autant de plaisir à le parcourir que nous en avons eu à le créer.
Bonjour à
toutes et à tous,
Nous vous
souhaitons de profiter le plus possible de ces mois d’été pour revenir en pleine forme dès la reprise de nos activités en septembre.
Nous étions 13 personnes pour cette sortie où nous avons découvert des éléments architecturaux intéressants mais aussi la beauté de la nature provençale en juin avec ses belles couleurs des lavandes.
La première étape était à RIEZ sur le groupe épiscopal
primitif situé en limite de la ville antique.
RIEZ est située au cœur du Parc Naturel Régional du
Verdon, à 525 m d’altitude. C’est l’une des plus antiques cités des Alpes de
Haute-Provence. Elle n’est plus aujourd’hui qu’une petite ville de moins de
2000 habitants mais était, à l’époque romaine, l’une des métropoles de la
province de Narbonnaise. Elle fût à son apogée dans le courant du II ème siècle
puis siège d’un évêché à la fin de l’Antiquité et ce jusqu’à la Révolution.
Le groupe épiscopal fut très
probablement aménagé au début du Vème siècle. L’édifice réemploie les murs de
thermes publics monumentaux.
A notre arrivée notre guide nous
montre d’abord les vestiges de la cathédrale et des dépendances qui avaient été
démantelées à partir de 1498. La résurrection du site fait suite à des fouilles
en 1841 puis à partir de 1966 pour une action plus complète et récente de 2006
à 2011.
Ruines de la cathédrale |
Nous traversons une route et
découvrons en contrebas un bâtiment carré, d’apparence assez « moderne ».
Mais quelle surprise à l’ouverture de la porte ! C’est une bâtisse très
ancienne et sur un plan octogonal à l’intérieur. Il s’agit du Baptistère,
encore appelé « église baptismale Saint Jean ». L’essentiel de la
structure aurait appartenu à un temple romain de plan circulaire. Au début du
XIXème siècle, il aurait fini par servir d’abri aux gens de la campagne lors de
la moisson !
baptistère bâtiment |
Les dimensions sont assez
importantes pour ce type de bâtiment :
Au sol : 8,40 m x9,20m
Hauteur des colonnes : 4 m
Hauteur totale : 10 m
Nous y trouvons huit colonnes en
granit gris surmontées de chapiteaux de style corinthien qui soutiennent la
voûte reconstruite au XII ème siècle.
La cuve baptismale au centre a
également un aspect octogonal. Pourquoi retrouve t’on le chiffre 8 à
l’intérieur de l’édifice ? Voici une explication : les 7 jours de la
semaine représentent la création du monde et le 8ème jour la
Résurrection. Le chiffre 8 symbolise l’infini et à travers le baptême, donc, la
vie éternelle.
Notre guide nous explique le cheminement de la cérémonie du baptême à l’intérieur de la salle et nous montre les schémas des reconstitutions du fond baptismal
En sortant, regard sur les
vestiges de thermes autour du bâtiment
Premier arrêt pour
observer des champs de plantes aromatiques.
Petite déception pour nos guides Dominique et Jean-Claude qui avaient fait une reconnaissance quelques jour au préalable : le champ d’immortelles vient d’être fauché ! Le parfum reste perceptible. La sauge officinale est par contre bien visible et fort odorante !! ….Et nous préférons Le parfum des lavandes bien plus agréable !
Quelques chiffres ont retenu
notre attention :
1 ha de lavande fine produit
environ 15 kg d’huile essentielle
1 ha de lavandin produit environ
100 kg d’huile essentielle
Après quelques achats de miel et produits issus de l’exploitation des lavandes et des immortelles, nous reprenons la route en direction de Gréoux et nous arrêtons pour le pique-nique
Nous sommes ensuite dans les champs de lavande. Il manque le ciel bleu mais finalement les nuages font aussi de beaux ciels avec la lavande et surtout nous ne souffrons pas de la chaleur pour cette escapade !
Après un passage par Gréoux, Ginasservis, nous arrivons à notre dernière étape à Saint-Martin de Pallières
4 adhérents de l’association nous
rejoignent, nous sommes maintenant 17 et nous rejoignons d’autres personnes
venues également en visite : c’est une journée d’affluence pour ce
site !
Edifié sur un promontoire rocheux
aux XII ème et XIII ème siècle, le château domine la plaine agricole d’une
centaine de mètres.
Son ancêtre Pierre de Laurens,
parlementaire aixois a acheté la seigneurie et s’est attaché à rendre
confortable la forteresse médiévale. En 1774, Adélaïde, dernière héritière des
Laurens épouse Gilles-Dominique de
BOISGELIN et c’est encore le nom des propriétaires actuels.
Il nous explique qu’au XVIII ème
siècle, la famille crée un parc à la française de 7 ha, comble des vallons et
rase des collines. Les Laurens font alors construire une immense citerne
pouvant contenir 28000 hectolitres d’eau, c’est alors la plus grande citerne
d’Europe. L’eau était destinée à arroser un futur jardin à l’italienne mais
celui-ci ne verra jamais le jour, il a seulement servir à arroser les jeunes
plants d’arbre du parc.
Les voûtes à 6 mètres de hauteur
sont soutenues par 20 piliers sur une superficie de 550 m² et donnent à
l’ensemble des airs de cathédrale.
Notre guide passe le relais de la visite à un autre membre
la famille propriétaire et résidant du château.
La bâtisse est parée d’une façade
en pierre de taille, d’une porte sculptée de motifs et de mascarons allégoriques
inspirés de ceux de l’hôtel de la place des quatre Dauphins à Aix en Provence.
Le pigeonnier sera restauré prochainement
grâce à des fonds européen (subvention de l’ordre de 90%).
Nous pénétrons dans le logis. Le
rez de chaussée comprend de vastes pièces de vie et des chambres. Nous admirons
mobiliers et tableaux : une banquette, le plus vieux mobilier de la maison
dans laquelle Jean GIONO aurait composé des textes ; des tableaux de
famille, originaux et copies (un tableau a été vendu pour financer la
réparation du toit).
Une chambre installée dans une
tour permet de réaliser la bonne taille de cette dernière. Nous l’appellerons
la chambre aux oiseaux.
La terrasse permet de découvrir, d’un coup d’œil, une grande partie du territoire. Jadis, l’espace agricole était géré par les sept fermes du château pour le compte du châtelain. Nous descendons d’un étage où nous traversons l’antique installation de chauffage, une cuisine avec sa grande cheminée, une cave et nous accédons ensuite à la Chapelle de la famille.
La chapelle attenante au château présente une tribune d’où M. de Laurens et sa famille assistaient aux offices de l’église du village, attenante.
La chapelle abrite également les
tombeaux de la famille
Et pour terminer, retour vers
l’entrée de la citerne pour rafraichissement et dégustation de glace fermière
au lait de chèvre de la ferme des Jovents toute proche.
Le soleil est revenu pour notre
départ du Château.
Retour à Auriol par une petite
route jusqu’à Saint Maximin : nous traversons une zone sans habitation,
peuplée de petits chênes et de plusieurs parcs de panneaux solaires.
Merci à Dominique et Jean-Claude
pour l’organisation de ce périple.
Texte et photos :Eliane
Nous étions12 personnes pour cette sortie à Cassis, commençant le matin sur la presqu’île par une promenade tout au long du circuit du Petit Prince. Ce sentier a été baptisé ainsi en l’honneur de la mémoire de St Exupéry disparu en mer en 1944, avant le débarquement et la libération de la France.
Par
cette période printanière particulièrement chaude, la végétation basse est
anormalement sèche. Seuls les sumacs et plantes grasses semblent assez bien
résister.
Malgré
le sol calcaire compact, très peu favorable à la végétation, de très beaux pins
réussissent à nous surprendre.
En
1990 un incendie a détruit 3500 ha de garrigue et pinède entre Marseille et
Cassis.
Immortelles |
Figuier de barbarie en fleurs et en fruits |
La
pierre de Cassis
Les
gigantesques falaises ont été façonnées par l’exploitation d’une carrière de
calcaire par l’entreprise Solvay entre 1901 et 1981.
La
roche servait à obtenir la chaux puis la soude caustique utilisée pour la
fabrication du savon.
Le
calcaire était dynamité puis transporté par wagonnets vers un broyeur. Pour
être chargé sur des bateaux (chalands) il était passé par des entonnoirs géants
les trémies. Les bateaux le transportaient par mer jusqu’à l’usine Sovay de
Salin de Giraud en Camargue.
La
pierre de Cassis a été utilisée pour la construction de l’antique port de
Marseille (vestiges du centre bourse) le port d’Alexandrie et d’autres ports de
Méditerranée.
Plus
tardivement, au XIXe s , les marches de la gare St Charles à Marseille
Elle a été utilisée pour fabriquer les « piles » (éviers) de la région. Elle est reconnaissable par sa couleur et après polissage, par son aspect marbré créé par les fossiles d’animaux marins (rudistes) qu’elle contient.
La
rivière souterraine
mystérieuse dont un des bras débouche dans la calanque, a été étudiée dès le
XVIII s. C’est l’une des plus grandes galeries noyées d’Europe. Elle débouche à
10m sous le niveau de la mer. Débit 3m³/s à 100m³/s en période de crue (autant
que la Durance). Connue depuis l’antiquité, décrite par l’empereur Antonin.
Résurgence mondialement connue, la plus importante de Méditerranée.
reconstruite
au XIX elle abritait N.D. de Bon Voyage, vénérée par les pêcheurs.
De nombreux vestiges militaires de défense (les plus anciens époque romaine) les plus récents tranchées creusées par l’occupant en 1942 43, craignant un débarquement venu d’Afrique du Nord.
Visite
guidée de la ville de Cassis
Calendal
est le titre d’un poème provençal de Frédéric Mistral, publiée en 1906. C’est
aussi le nom de son héros, intrépide pêcheur qui va ravir le cœur d’une belle
jeune fille de noble famille.
L’œuvre
de Mistral célèbre son amour pour Cassis. C’est ce poème qui a popularisé la
devise « qui a vu Paris et non Cassis n’a rien vu ». Or cette phrase,
bien antérieure à Mistral, célébrait au XVIIIe s. non pas la beauté de la ville
de Cassis, mais sa fontaine.
Pour
plus d’information : http://www.cassis-forum.com/blog/quavist/
Face à nous, les falaises de Soubeyrannes et du Cap Canaille, dont la couleur se démarque du calcaire blanc, car, composées de grès bruns et de galets siliceux d’origine fluviale (Sur ce sujet, voir sur notre blog, la conférence de Madame Favède-Mouroux du 13 mai 2017- https://aspauriol.blogspot.com/2017/05/conference-du-13-mai-2017.html ).
Nous
voyons aussi, dominant Cassis, « le château » qui, en fait, était un
village fortifié du Ve au Xe s. durant les périodes d’invasions barbares.
La
présence humaine est attestée sur ce territoire, pour la préhistoire, avec la
grotte Cosquer, et pour l’antiquité avec l’oppidum du bau Redon. Durant la paix
romaine, une bourgade était implantée à proximité des plages de l’Arène et de
Corton, son nom antique : Carsicis Portus
Cassis
devint française le 4 août 1789 ; jusque-là elle était propriété de
l’évêque de Marseille.
-
la « maison du douanier » qui est le Tribunal de pêche créé en 1790.
Avant cette date, les pêcheurs du lieu dépendaient du tribunal de Marseille.
-Plus
tardive, l’ancienne menuiserie dont le décor en bois du balcon constituait la
publicité de l’entreprise marseillaise des propriétaires.
Notre guide nous a conduit par les ruelles du centre jusqu’au four banal daté du XVIIe s, puis jusqu’à la place St Michel. Là se trouve l’église de Cassis, qui après être sortie des remparts, avait été construite sur l’actuelle place Baragnon, près du port. Plusieurs fois dégradée par les inondations qui surviennent dans cette partie de la ville lors des épisodes pluvieux intempestifs elle a été reconstruite plus en hauteur.
Bibliothèque |
Dans les ruelles |
La place Baragnon comporte une fontaine érigée en hommage à celui qui, en 1911, a doté Cassis de l’eau du canal de Marseille.
(A
Auriol, pour la même année1858, notre plaque témoin rue Ravel Timothée atteint
0,85 mètre)
Nous étions 14 personnes parties à la découverte du site de la Brasque, vallée située à l’ouest de la Sainte Baume, accessible depuis le centre ville du Plan d’Aups.
Notre première étape, la ferme de la Brasque est un ensemble de bâtisses aux ouvertures murées pour les protéger des dégradations et de la ruine. Elles sont nichées au coeur d’une forêt d’arbres géants : chênes, tilleuls, cèdres...
Ensuite nous avons progressé dans le vallon jusqu’à
l’emplacement de l’ancienne descenderie* de lignite. Sur le sol, des restes de
charbon permettent de repérer le lieu.
* descenderie : Galerie
de mine en pente douce, suivant la veine de minerai de charbon. Dans ces mines,
les enfants « mendits » travaillaient au transport du minerai extrait
au pic depuis le fond de la mine.
L’activité minière du site se heurtait à la difficulté de
transporter le charbon extrait vers les sites industriels de la vallée de
l’Huveaune. Au XIXe s., une voie de chemin de fer a été installée afin
d’acheminer les wagonnets chargés jusqu’au col de Bertagne et, depuis le col,
par une seconde rampe plus courte qui descendait en direction de Gémenos,
jusqu’à une plateforme de déchargement.
A l’approche du col de Bertagne : Globulaires
rampantes et asphodèles
PHOTOS
« passage creusé dans la roche pour le chemin de fer »
« Entre ces barres rocheuses, le chemin de fer descendait vers Gémenos »
C’est à l’ombre des chênes verts que nous avons pique-niqué. Moment convivial et dans la bonne humeur.
Le sentier du retour, par le versant sud du ravin nous a fait
apprécier la fraîcheur de la forêt.
Cette forêt a été fortement dégradée en 1885-86 par des
prélèvements importants. Début XXe s., des sapins importés de Turquie furent
implantés, ils régénèrent actuellement cette forêt grâce aussi à l’action de
passionnés de l’ASPAF ( Association Scientifique pour l’ Protection et
l’Amélioration de la Forêt du Plan d’Aups) qui entre 1989 et 2005 ont fait un
travail d’entretien favorisant les repousses.
Nous avons rejoint notre point de départ après un détour
jusque devant les ruines de la bergerie de la Brasque.
Numéro 37 de la revue Pays Sainte Baume édité par
l’Association Découverte Sainte Baume, numéro spécial « La Brasque ».