Premiers
jours d’avril, les grappes de lilas sortent des bourgeons mais ce n’est pas
encore le temps de faire des bouquets !
Dans mon
jardin, les cistes eux commencent leur floraison étagée.
Le ciste
cotonneux, cistus albidus, ou ciste blanc, ouvre chaque jour de plus en plus de jolies fleurs
roses aux pétales chiffonnés visités par
les abeilles qui y font moisson de pollen. Abeilles domestiques,
reconnaissables à leurs corbeilles bien remplies mais aussi beaucoup d’autres hyménoptères.
Le ciste à
feuilles de sauge, cistus salviifolius, le suit de très près avec sa floraison
blanche. Ses fleurs sont plus petites, leurs pétales lisses, moins étalés. Ce
qui le rend plus vulnérable à la cétoine « drap mortuaire » grise à
points blancs qui friande de pollen, détruit ses fleurs très rapidement.
Pour cette
cétoine qui va s’attaquer aux roses, aux iris…un seul moyen de lutte celui que
nous avons pratiqué pour le doryphore ( les supprimer un à un). C’est
fastidieux mais c’est préférable au
pesticide.
Le ciste de
Montpellier, cistus monspeliensis,
prépare sa floraison. Elle aussi sera blanche à fleurs plus petites et
plus nombreuses que celle du ciste à feuilles de sauge. C’est un ciste à
feuilles étroites, collantes. C’est par bouture que j’ai pu le reproduire car c’est un ciste de bord de
mer qui n’est pas originaire de notre garrigue comme les deux premiers.
Puis
viendront les floraisons des cistes achetés en
jardinerie. le cistus crispus, ciste aux fleurs pourpres, chiffonnées,
et le cistus purpureus, ciste pourpre,
aux fleurs roses avec macules pourpres..
Et le
dernier à fleurir, le Cistus ladaniferus, le plus beau, mon unique ciste à
gomme dont j’ai jusqu’à ce jour raté le bouturage. Fleurs blanches très grandes, maculées de taches marron foncé il est aussi
appelé ciste espagnol. C’est celui que nous avions vu au Domaine du Rayol.
Ciste des parfumeurs qui à partir de ses
feuilles collantes et velues, recouvertes d’une résine très parfumée, le
labdanum ou ladanum, vont faire un parfum et un produit contre les
rides !!
Mais ce
ciste est aussi une plante médicinale connue dès l’Antiquité pour ses vertus,
cicatrisante et hémostatique, et aujourd’hui dont on tire une huile essentielle
qui régulerait les défenses naturelles du corps.
Les Grecs et
les Romains considéraient la résine du ciste à gomme comme une essence sacrée
comme l’encens, la myrrhe ou le benjoin.
Son pollen
est aussi très riche en vitamine D.
Pour
terminer, les cistes faisaient partie de la famille des cistacées
ou cistinées, à présent ce serait des
malvales ?
Ils ont 5
pétales égaux mais 5 sépales inégaux. C’est cette particularité qui nous fait
reconnaître deux plantes, les hélianthèmes et les fumanas comme appartenant à cette famille.
Ils sont
pyrophytes donc très inflammables et ne se reproduisent qu’après les incendies.
Mais ils ne sont pas gourmands en eau…
Texte : Renée
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