mardi 26 novembre 2019

CONFERENCE DU SAMEDI 16 NOVEMBRE 2019

« Découverte des insectes et petites bêtes des milieux agricoles »
par Pierre Venel,
agriculteur à la Roquebrussanne (Var)
et animateur de la commission agricole du Conseil de Parc du PNR de la Ste Baume
 

 Pierre Venel nous a présenté sa ferme entourée de bois et de vignes : des serres-tunnel  et des cultures de plein champ espacées de bandes fleuries, très près des cultures.

Sa méthode : ne plus utiliser aucun produit chimique contre les ravageurs, mais favoriser l'aide des insectes, laisser pousser les plantes non concurrentes, et mettre en place celles qui seront les hôtes de ces auxiliaires agricoles.
Pierre Venel a pris le tournant bio voilà une dizaine d'années en introduisant insectes et larves tueurs des ravageurs qui étaient devenus résistants aux pesticides. Les firmes agrochimiques commençaient alors à les vendre.



Il lui a fallu deux à trois années environ pour voir réapparaître les insectes prédateurs qui avaient disparu avec les traitements chimiques, et retrouver une bonne production de légumes et fruits biologiques.

Favoriser la biodiversité, introduire des insectes indigènes et laisser faire la nature dans les parties en friche, mais aussi refaire tous les ans les bandes fleuries.

Le public a posé beaucoup de questions sur les différents insectes, voici quelques réponses :
Conseil contre les pucerons : récolter une dizaine de coccinelles, les laisser dans un flacon fermé aéré le temps de l'accouplement, les lâcher le soir sur les plantes attaquées par les pucerons. Il existe 60 espèces de coccinelles.


Adultes, les insectes permettront une bonne pollinisation des fleurs de nos légumes, en prélevant le pollen ou le nectar.



La punaise verte est un problème, mais une mouche pond ses œufs sur son corps qui servira de réserve alimentaire à la larve.







D'autres punaises sont très utiles : orius, d'autres acariens aussi ; phytoseilus.

De nouveaux ravageurs apparaissent venus d'autres continents, s'acclimatent très bien en région méditerranéenne et certains n'ont pas de prédateurs. Ainsi pour les fraises et les pommes un seul remède : le filet à mailles très serrées.
On peu aussi essayer les pièges à phéromones comme pour les pruniers et cerisier.
Fleurs utiles : bleuets, coquelicots, sainfoin, mélilot, carottes sauvages, aneth(fenouil), pissenlits, luzerne, coriandre, scabieuses, centaurées, pâquerettes.
Bonnes associations : fève, lin, souci, tomates.
Le calendula (souci) abrite et nourrit le prédateur  de la mouche de la tomate
( trialeurodes vaporarum), l'inule visqueuse celui de la mouche de l'olivier (Epelmus scrozomus).

Autres bonnes associations : haricots, chayottes (cucurbitacée) avec marjolaine ; courgettes avec achillées, artichauts avec cosmos.
P. Venel utilise des engrais bio et des engrais verts : phacélie, vesce, moutarde, fèves...
Texte : Renée, Sylviane    Photos : Rémy

Pour en savoir plus :
travaux de l'INRA concernant les ravageurs des cultures et leurs prédateurs. Cliquer sur le lien : http://ephytia.inra.fr/fr/C/11080/Hypp-encyclopedie-en-protection-des-plantes-Les-ravageurs-des-cultures-et-leurs-degats-HYPPZ

jeudi 7 novembre 2019

SORTIE DU LUNDI 4 NOVEMBRE : LE CHEMIN MEDIEVAL ENTRE MARSEILLE et TOULON

Nous étions 20 personnes, sur le parking François Roubaud à Auriol, au départ de cette randonnée. Après 30 mn de route via Cuges, nous avons rejoint 4 autres randonneuses ainsi que notre guide Raoul Décugis, devant la chapelle de Ste Anne du Castellet.
Raoul nous a conduit jusqu'au départ de la balade dans le vallon de la Font de Mars.
Peu après le début de notre marche, un sentier escarpé s'élève à notre droite et nous amène jusqu'au premier des trois fours à visiter : le four à cade, construit au XIXéme siècle.
En continuant dans le vallon, c'est la Font de mars, une source où s'abreuvaient les troupeaux de moutons des alentours.
Four à cade
Source de la font de mars

















Nous quittons par deux fois encore notre chemin pour aller observer le « four double » à poix puis, plus loin l'énorme four à chaux. Il pouvait « cuire » jusqu'à 50 tonnes de calcaire.
Pour chacune de ces visites, Raoul Décugis nous délivre un commentaire décrivant la construction et le fonctionnement de ces fours et nous offre en prime une évocation de la vie de ces travailleurs des collines. (Voir « Les Chroniques du Patrimoine » éditées par l'association « Les Chemins du patrimoine ».)

Four à poix
Nous revenons sur nos pas jusqu'à l'emplacement d'une ancienne carrière d'où ont été extraits les blocs ayant servi au caladage du chemin.
Carrière de pierres
Chemin caladé

















Nous suivons à nouveau le chemin médiéval fortement raviné par les récents orages et où subsistent encore des parties caladées (empierrées).
Nous grimpons ensuite jusqu'à l'abri de la Roche Redonne* (située à l'ouest de celle qu'indiquent les cartes IGN) et nous pique-niquons à proximité.
Roche Redonne
Puits du camp Penon













L'après-midi nous partons jusqu'au Camp de Penon, un site occupé depuis l'époque romaine, et certainement bien avant, avec son puits, ses parcelles plates et cultivables, et sa position perchée qui permet une surveillance à 360°.

Sur le chemin du retour, nous apprécions la vue splendide sur la baie de la Ciotat
Vue sur baie de la Ciotat





Après une halte près de l'imposante ruine de l'auberge relais du Caday, où on peut encore voir le four à pain et quelques anneaux en bois pour attacher les animaux – cette auberge était située à mi- parcours du chemin médiéval de Marseille à Toulon-  nous terminons notre balade à travers vignes et oliveraies et remercions notre guide pour cette belle randonnée.

Four : Auberge Relais de Caday
Anneau pour attacher les chevaux

*Roche Redonne « énorme écaille de calcaire » qui offre un abri. Site archéologique fouillé en 1923 par René Monerie de Cabrens

Texte Sylviane et Monique     Photos Monique