Jean-Noël Bévérini, académicien, historien, conférencier
nous dit en préambule son bonheur de retrouver Auriol, le village de ses
vacances de jeunesse et celui de faire une conférence pour une association dont
les buts sont la Sauvegarde du Patrimoine de ce lieu.
« Fils du vent,
frères de l’eau que sont devenus nos moulins provençaux » ?
Dès la protohistoire, les humains ont mangé des grains et
ont cherché à les écraser pour plus de facilités.
Ce n’étaient que des broyeurs, les meules découvertes à la
Courtine (Var) en 1862 par J. Layet en
sont un bon exemple : des pierres plates percées d’une fente sur
lesquelles on broyait les grains à l’aide d’un galet rond.
Puis il y a eu le moulin alternatif romain : la meta
qui tournait sur une pierre plate, le casilus.
Ensuite au 2ème
siècle le molinum, premier moulin à eau. Celui de Barbegal à Fontvieille (ensemble
de moulins se succédant sur une même chute d’eau) pouvait alimenter jusqu’à 12.000 personnes.
Mais ce n’est qu’au 12ème siècle en Provence, le
pays aux 32 vents, que seront construits
les premiers moulins à vent. Sur une base maçonnée, sera
édifiée une charpente en bois, rotative afin
de pouvoir rechercher la direction du
vent, supportant des ailes de 5 à 6 mètres de long, Cette partie en bois était
souvent l’œuvre de charpentiers de Marine.
Ces moulins se sont répandus dans toute l’Europe.
Marseille était connu
alors pour ses 17 moulins à vent de la « Butte des moulins » et ceci
jusqu’au 17ème siècle.
Mr Bévérini nous présente le dernier de ces moulins
marseillais, récemment découvert (moulin à farine puis à argile, enfin tour d’un
télégraphe Chappe).
Un grand merci au conférencier pour ce moment agréable et
instructif qui a réuni 2 associations amies : les amis de l’Huveaune et
l’ASPA.