lundi 27 juin 2022

SORTIE A CASSIS le mercredi 8 juin 2022

 Nous étions12 personnes pour cette sortie à Cassis, commençant le matin sur la presqu’île par une promenade tout au long du circuit du Petit Prince. Ce sentier a été baptisé ainsi en l’honneur de la mémoire de St Exupéry disparu en mer en 1944, avant le débarquement et la libération de la France.

 


 Le site est protégé de l’urbanisation car acquis par le Conservatoire du Littoral dans les années 1970.

 

 Le sentier est jalonné de panneaux d’informations concernant la vie et les richesses sous-marines, la flore du bord de mer et les plantes halophiles (qui aiment le sel).

Par cette période printanière particulièrement chaude, la végétation basse est anormalement sèche. Seuls les sumacs et plantes grasses semblent assez bien résister.

Malgré le sol calcaire compact, très peu favorable à la végétation, de très beaux pins réussissent à nous surprendre.

En 1990 un incendie a détruit 3500 ha de garrigue et pinède entre Marseille et Cassis.

Immortelles

 

Figuier de barbarie en fleurs et en fruits


La pierre de Cassis

Les gigantesques falaises ont été façonnées par l’exploitation d’une carrière de calcaire par l’entreprise Solvay entre 1901 et 1981.

La roche servait à obtenir la chaux puis la soude caustique utilisée pour la fabrication du savon.

Le calcaire était dynamité puis transporté par wagonnets vers un broyeur. Pour être chargé sur des bateaux (chalands) il était passé par des entonnoirs géants les trémies. Les bateaux le transportaient par mer jusqu’à l’usine Sovay de Salin de Giraud en Camargue.

La pierre de Cassis a été utilisée pour la construction de l’antique port de Marseille (vestiges du centre bourse) le port d’Alexandrie et d’autres ports de Méditerranée.

Plus tardivement, au XIXe s , les marches de la gare St Charles à Marseille

Elle a été utilisée pour fabriquer les « piles » (éviers) de la région. Elle est reconnaissable par sa couleur et après polissage, par son aspect marbré créé par les fossiles d’animaux marins (rudistes) qu’elle contient.

La rivière souterraine mystérieuse dont un des bras débouche dans la calanque, a été étudiée dès le XVIII s. C’est l’une des plus grandes galeries noyées d’Europe. Elle débouche à 10m sous le niveau de la mer. Débit 3m³/s à 100m³/s en période de crue (autant que la Durance). Connue depuis l’antiquité, décrite par l’empereur Antonin. Résurgence mondialement connue, la plus importante de Méditerranée.

 La chapelle du XVIII érigée après la peste de 1720. Notre Dame de la Santé

reconstruite au XIX elle abritait N.D. de Bon Voyage, vénérée par les pêcheurs.

 

De nombreux vestiges militaires de défense (les plus anciens époque romaine) les plus récents tranchées creusées par l’occupant en 1942 43, craignant un débarquement venu d’Afrique du Nord. 

Visite guidée de la ville de Cassis

 Notre visite de la ville commence sur la jetée devant la statue du Calendal.

Calendal est le titre d’un poème provençal de Frédéric Mistral, publiée en 1906. C’est aussi le nom de son héros, intrépide pêcheur qui va ravir le cœur d’une belle jeune fille de noble famille.

L’œuvre de Mistral célèbre son amour pour Cassis. C’est ce poème qui a popularisé la devise « qui a vu Paris et non Cassis n’a rien vu ». Or cette phrase, bien antérieure à Mistral, célébrait au XVIIIe s. non pas la beauté de la ville de Cassis, mais sa fontaine.

Pour plus d’information : http://www.cassis-forum.com/blog/quavist/



Face à nous, les falaises de Soubeyrannes et du Cap Canaille, dont la couleur se démarque du calcaire blanc, car, composées de grès bruns et de galets siliceux d’origine fluviale (Sur ce sujet, voir sur notre blog, la conférence de Madame Favède-Mouroux du 13 mai 2017- https://aspauriol.blogspot.com/2017/05/conference-du-13-mai-2017.html ).


Nous voyons aussi, dominant Cassis, « le château » qui, en fait, était un village fortifié du Ve au Xe s. durant les périodes d’invasions barbares.

La présence humaine est attestée sur ce territoire, pour la préhistoire, avec la grotte Cosquer, et pour l’antiquité avec l’oppidum du bau Redon. Durant la paix romaine, une bourgade était implantée à proximité des plages de l’Arène et de Corton, son nom antique : Carsicis Portus

 Avec ses carrières de pierre, c’est la pêche au corail rouge qui a fait la richesse de la ville. Le développement du travail du corail, de la conservation du poisson, a nécessité l’implantation d’ateliers sur le site de l’actuel port, prémisses de la ville.

Cassis devint française le 4 août 1789 ; jusque-là elle était propriété de l’évêque de Marseille.

 Sur le port, côté du quai Jean Jacques Barthélémy (Abbé auteur de « Voyage du Jeune Anacharsis en Grèce au IVe siècle de l’ère vulgaire »), se trouvent deux maisons remarquables :

- la « maison du douanier » qui est le Tribunal de pêche créé en 1790. Avant cette date, les pêcheurs du lieu dépendaient du tribunal de Marseille.

-Plus tardive, l’ancienne menuiserie dont le décor en bois du balcon constituait la publicité de l’entreprise marseillaise des propriétaires.


 

Notre guide nous a conduit par les ruelles du centre jusqu’au four banal daté du XVIIe s, puis jusqu’à la place St Michel. Là se trouve l’église de Cassis, qui après être sortie des remparts, avait été construite sur l’actuelle place Baragnon, près du port. Plusieurs fois dégradée par les inondations qui surviennent dans cette partie de la ville lors des épisodes pluvieux intempestifs elle a été reconstruite plus en hauteur.

 

Bibliothèque

Dans les ruelles

La place Baragnon comporte une fontaine érigée en hommage à celui qui, en 1911, a doté Cassis de l’eau du canal de Marseille.

         
Là se trouve l’hôtel de ville, une ancienne et belle demeure bâtie en 1626, précédée d’une cour caladée. Sur le mur d’une dépendance de ce bâtiment, on peut voir une plaque témoignant de la hauteur d’eau de l’inondation de 1858 : 1,65 mètre !

(A Auriol, pour la même année1858, notre plaque témoin rue Ravel Timothée atteint 0,85 mètre)

 

 

 

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