Nous étions 13 personnes pour cette sortie où nous avons découvert des éléments architecturaux intéressants mais aussi la beauté de la nature provençale en juin avec ses belles couleurs des lavandes.
La première étape était à RIEZ sur le groupe épiscopal
primitif situé en limite de la ville antique.
RIEZ est située au cœur du Parc Naturel Régional du
Verdon, à 525 m d’altitude. C’est l’une des plus antiques cités des Alpes de
Haute-Provence. Elle n’est plus aujourd’hui qu’une petite ville de moins de
2000 habitants mais était, à l’époque romaine, l’une des métropoles de la
province de Narbonnaise. Elle fût à son apogée dans le courant du II ème siècle
puis siège d’un évêché à la fin de l’Antiquité et ce jusqu’à la Révolution.
Le groupe épiscopal fut très
probablement aménagé au début du Vème siècle. L’édifice réemploie les murs de
thermes publics monumentaux.
A notre arrivée notre guide nous
montre d’abord les vestiges de la cathédrale et des dépendances qui avaient été
démantelées à partir de 1498. La résurrection du site fait suite à des fouilles
en 1841 puis à partir de 1966 pour une action plus complète et récente de 2006
à 2011.
Ruines de la cathédrale |
Nous traversons une route et
découvrons en contrebas un bâtiment carré, d’apparence assez « moderne ».
Mais quelle surprise à l’ouverture de la porte ! C’est une bâtisse très
ancienne et sur un plan octogonal à l’intérieur. Il s’agit du Baptistère,
encore appelé « église baptismale Saint Jean ». L’essentiel de la
structure aurait appartenu à un temple romain de plan circulaire. Au début du
XIXème siècle, il aurait fini par servir d’abri aux gens de la campagne lors de
la moisson !
baptistère bâtiment |
Les dimensions sont assez
importantes pour ce type de bâtiment :
Au sol : 8,40 m x9,20m
Hauteur des colonnes : 4 m
Hauteur totale : 10 m
Nous y trouvons huit colonnes en
granit gris surmontées de chapiteaux de style corinthien qui soutiennent la
voûte reconstruite au XII ème siècle.
La cuve baptismale au centre a
également un aspect octogonal. Pourquoi retrouve t’on le chiffre 8 à
l’intérieur de l’édifice ? Voici une explication : les 7 jours de la
semaine représentent la création du monde et le 8ème jour la
Résurrection. Le chiffre 8 symbolise l’infini et à travers le baptême, donc, la
vie éternelle.
Notre guide nous explique le cheminement de la cérémonie du baptême à l’intérieur de la salle et nous montre les schémas des reconstitutions du fond baptismal
En sortant, regard sur les
vestiges de thermes autour du bâtiment
Premier arrêt pour
observer des champs de plantes aromatiques.
Petite déception pour nos guides Dominique et Jean-Claude qui avaient fait une reconnaissance quelques jour au préalable : le champ d’immortelles vient d’être fauché ! Le parfum reste perceptible. La sauge officinale est par contre bien visible et fort odorante !! ….Et nous préférons Le parfum des lavandes bien plus agréable !
Deuxième arrêt au musée de la lavande. Nous identifions une grande variété de types de lavandes.
Quelques chiffres ont retenu
notre attention :
1 ha de lavande fine produit
environ 15 kg d’huile essentielle
1 ha de lavandin produit environ
100 kg d’huile essentielle
Après quelques achats de miel et produits issus de l’exploitation des lavandes et des immortelles, nous reprenons la route en direction de Gréoux et nous arrêtons pour le pique-nique
Nous sommes ensuite dans les champs de lavande. Il manque le ciel bleu mais finalement les nuages font aussi de beaux ciels avec la lavande et surtout nous ne souffrons pas de la chaleur pour cette escapade !
Après un passage par Gréoux, Ginasservis, nous arrivons à notre dernière étape à Saint-Martin de Pallières
4 adhérents de l’association nous
rejoignent, nous sommes maintenant 17 et nous rejoignons d’autres personnes
venues également en visite : c’est une journée d’affluence pour ce
site !
Edifié sur un promontoire rocheux
aux XII ème et XIII ème siècle, le château domine la plaine agricole d’une
centaine de mètres.
Nous sommes accueillis par l’un des propriétaires. Le château appartient à la même famille depuis 1604 après avoir été la propriété de grandes familles provençales.
Son ancêtre Pierre de Laurens,
parlementaire aixois a acheté la seigneurie et s’est attaché à rendre
confortable la forteresse médiévale. En 1774, Adélaïde, dernière héritière des
Laurens épouse Gilles-Dominique de
BOISGELIN et c’est encore le nom des propriétaires actuels.
Il nous explique qu’au XVIII ème
siècle, la famille crée un parc à la française de 7 ha, comble des vallons et
rase des collines. Les Laurens font alors construire une immense citerne
pouvant contenir 28000 hectolitres d’eau, c’est alors la plus grande citerne
d’Europe. L’eau était destinée à arroser un futur jardin à l’italienne mais
celui-ci ne verra jamais le jour, il a seulement servir à arroser les jeunes
plants d’arbre du parc.
Les voûtes à 6 mètres de hauteur
sont soutenues par 20 piliers sur une superficie de 550 m² et donnent à
l’ensemble des airs de cathédrale.
Notre guide passe le relais de la visite à un autre membre
la famille propriétaire et résidant du château.
La bâtisse est parée d’une façade
en pierre de taille, d’une porte sculptée de motifs et de mascarons allégoriques
inspirés de ceux de l’hôtel de la place des quatre Dauphins à Aix en Provence.
Le pigeonnier sera restauré prochainement
grâce à des fonds européen (subvention de l’ordre de 90%).
Nous pénétrons dans le logis. Le
rez de chaussée comprend de vastes pièces de vie et des chambres. Nous admirons
mobiliers et tableaux : une banquette, le plus vieux mobilier de la maison
dans laquelle Jean GIONO aurait composé des textes ; des tableaux de
famille, originaux et copies (un tableau a été vendu pour financer la
réparation du toit).
Une chambre installée dans une
tour permet de réaliser la bonne taille de cette dernière. Nous l’appellerons
la chambre aux oiseaux.
La terrasse permet de découvrir, d’un coup d’œil, une grande partie du territoire. Jadis, l’espace agricole était géré par les sept fermes du château pour le compte du châtelain. Nous descendons d’un étage où nous traversons l’antique installation de chauffage, une cuisine avec sa grande cheminée, une cave et nous accédons ensuite à la Chapelle de la famille.
La chapelle attenante au château présente une tribune d’où M. de Laurens et sa famille assistaient aux offices de l’église du village, attenante.
La chapelle abrite également les
tombeaux de la famille
Et pour terminer, retour vers
l’entrée de la citerne pour rafraichissement et dégustation de glace fermière
au lait de chèvre de la ferme des Jovents toute proche.
Le soleil est revenu pour notre
départ du Château.
Retour à Auriol par une petite
route jusqu’à Saint Maximin : nous traversons une zone sans habitation,
peuplée de petits chênes et de plusieurs parcs de panneaux solaires.
Merci à Dominique et Jean-Claude
pour l’organisation de ce périple.
Texte et photos :Eliane
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