LE PONT FLAVIEN ET LES VOIES ANCIENNES
Jacques
Lemaire est venu nous présenter le pont Flavien : avec ses 2 arches monumentales,
il est l’un des plus beau du monde romain. Long de 22 mètres, l'édifice mesure 6 mètres
de large. Pendant longtemps il a permis de franchir La Touloubre.
L'orateur nous a retracé son histoire, depuis son classement en tant que Monument Historique en 1840 par Prosper Mérimé jusqu'à ses origines. Le monument porterait le nom du riche citoyen qui aurait financé le projet, un certain Claudius Donnius Flavius (FLAVOS sur le cartouche du pont). Il est composé de calcaire mosaïque jaune assez tendre provenant des carrières voisines de Barbette et de pierre de Calissanne blanche pour les arches.
Sous Auguste et une période de
« Pax Romana » se développa un grand réseau routier, avec notamment
dans notre région la Via Aurelia au Sud (Via Julia Augusta en France) et la
Via Domitia plus au Nord : le pont
Flavien se trouvait sur une voie transversale reliant Marseille à Arles.
Ensuite le conférencier nous a
présenté d’autres arches de ce type (Saintes en France, Tarragone en Espagne ..),
puis il nous a expliqué leur construction. Il nous a décrypté les inscriptions que l’on voit sur le pont Flavien, il nous a décodé la symbolique des décorations – la puissance des aigles de Rome situés au-dessus des pilastres corinthiens et celle des quatre lions qui se dressent aux extrémités des entablements. Un seul a résisté au temps, les trois autres sont l’œuvre du sculpteur aixois Chastel au XVIIIème siècle.
puis il nous a expliqué leur construction. Il nous a décrypté les inscriptions que l’on voit sur le pont Flavien, il nous a décodé la symbolique des décorations – la puissance des aigles de Rome situés au-dessus des pilastres corinthiens et celle des quatre lions qui se dressent aux extrémités des entablements. Un seul a résisté au temps, les trois autres sont l’œuvre du sculpteur aixois Chastel au XVIIIème siècle.
Pour l’anecdote il nous fera remarquer la présence d’un phallus apotropaïque, symbole porte bonheur (comme celui présent au Pont du Gard).
Il nous évoquera les restaurations
successives du pont au cours des siècles.
A
l’origine, la chaussée antique devait être dallée. Mais sans doute vers la fin
de l'antiquité, le manque d'entretien dégrada ce pavage initial. Les véhicules roulèrent alors au centre du
tablier, à même les claveaux (pierres taillées en forme de coin, fermant la
plate-bande d'une voûte). Ils furent ainsi usés jusqu'aux deux tiers de leur
hauteur.
Durant la seconde guerre mondiale un
char allemand ayant fortement abimé l’une des arches et un GMC américain ayant
détruit la rambarde, il fut reconstruit grâce au financement des
Américains en 1947.
Désormais nous verrons le pont d’un autre
œil !
texte et photos : Rémy
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