Le Mont Faron, qui domine Toulon à 584
m d'altitude offre un vaste panorama maritime, qui s'étend des îles d'Hyères au
Bec d'Aigle de La Ciotat.
La visite du mémorial offre donc
l'occasion d'une belle promenade touristique, l'accès au Faron pouvant s'effectuer
soit par téléphérique (hélas pas pour nous en raison de très fortes rafales de
vent), soit par une route taillée en corniche que nous avons parcourue tous
bien emmitouflés dans les voitures.
C'est le général de Gaulle, président
de la République, qui voulut qu'un mémorial rende hommage aux combattants de
l'armée B et commémore le débarquement allié d'août 1944 auquel les troupes
françaises avaient massivement participé.
En effet, ce 15 août 1944, en
Provence, les Alliés avaient lancé un deuxième débarquement, deux mois après
celui de Normandie, avec pour nom de code Dragoon. Il avait pour objectif
d'établir une tête de pont entre Agay et Cavalaire, et de conquérir les ports
de Toulon et de Marseille, avant de remonter le long du Rhône et de faire la
jonction avec l'armée de Patton venue de Normandie. Un fait historique crucial
dans la libération du pays
Ce mémorial avait été inauguré par le
chef de l’Etat le 15 août 1964.
Mais le 15 août 2014, lors des
célébrations du 70ème anniversaire du débarquement de Provence, François
Hollande avait annoncé la rénovation du site.
C’est chose faite en 2017. Il vient
d’être complètement repensé pour devenir le Mémorial du Débarquement et de la
libération en Provence.
Deux parties le composent : la
première est consacrée à l'évocation historique. Dans des salles d'expositions,
photographies, maquettes, armes et uniformes, rappellent le déroulement du
débarquement et ses différents épisodes.
Dans une salle audiovisuelle, un écran
géant animé, de 17 m de développement, représente la côte provençale, d'Anthéor
à Marseille, et fait revivre dans leurs grandes lignes toutes les opérations,
depuis la nuit du 14 au 15 août 1944 jusqu'à la libération de Marseille.
Un
film, composé d'images prises lors du débarquement, est projeté sur un écran de
cinéma.
La seconde partie
concerne davantage le souvenir. Beaucoup d'objets personnels apportent à cette
exposition une touche émotionnelle
A l'extérieur des bâtiments se situent
un canon antichar, un canon antiaérien, ainsi qu'un tank Sherman amené là à
titre symbolique. Sur le muret qui longe la montée vers le mémorial, plusieurs
plaques ont été apposées à la mémoire de combattants.
La visite terminée, impossible pour
nous de pique-niquer comme prévu, étant donné la force du vent qui fait tomber
les branches des pins et nous empêche même d’avancer sans nous tenir. Nous
optons donc pour un déjeuner dans la guinguette située à environ 2kms du site.
Le repas terminé, direction Le
Castellet.
C’est un superbe petit village médiéval, perché au sommet d’un
promontoire. On y trouve de jolies petites places bordées de maisons anciennes
soigneusement restaurées. On peut y entrer par 2 belles portes dont une fortifiée et parcourir les ruelles en pentes,
jalonnées de nombreuses boutiques d’artisanat et de galeries de tableaux.
Après avoir courageusement arpenté le village (en raison du fort vent et de la chute des températures) nous reprenons le chemin du retour, les poumons régénérés par le grand bol d’air de toute cette journée !
texte : Chriss Photos : Rémy
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