LAMANON
Nous arrivons sur place vers 10h30 et nous dirigeons
immédiatement vers « le Cabaret » (ancien hôtel particulier) qui
héberge désormais le petit musée. Dans cette unique salle, nous sommes
accueillis par Madame Yolande Proutière, présidente de l’association « Calès-St
Denis Lamanon » qui va nous donner des renseignements historiques et
archéologiques sur l’occupation du site depuis le Néolithique jusqu’à nos
jours.
On peut y observer des vitrines, des plans, des photos, des
maquettes, des céramiques et des objets trouvés dans l’église Saint Denis, des
panneaux retraçant l’épopée du télégraphe aérien Chappe ainsi que
l’exploitation de la résine à Lamanon.
Direction ensuite vers LE SITE DE CALES.
Il se situe à l’est du massif du Défends. Il a été occupé
depuis 3500 ans avant JC jusqu’au 16ème siècle. Notre périple
commence par la « grimpette » d’une calade (chemin pavé en pente avec
quelques marches). En progressant, on peut observer des caniveaux de
récupération d’eau qui évitent le ravinement de la colline et de la calade, des
empreintes creusées dans la roche par les roues des charrettes de l’époque…
En
continuant nous entrons dans le cirque par une enceinte fortifiée et découvrons
de nombreuses grottes troglodytiques creusées dans la paroi tendre. Initialement
elles ont été créées en extrayant des blocs de pierres nécessaires à la
construction du château féodal. Elles ont été ensuite transformées en habitat
troglodyte pour héberger la population vivant dans ce cirque sous la tutelle du
seigneur.
Après la pause déjeuner de midi et demi, nous retrouvons
notre guide près de l’église St Denis. Elle nous en ouvre les portes et nous
retrace l’histoire de ce monument. Nommé au préalable Saint Marcellin, il obéit
aux 3 règles qui ont permis son édification : il se situe sur
l’emplacement d’un ancien lieu de culte, il est orienté est-ouest et de l’eau
passe sous l’autel. Cette église demeure le seul élément intact de l’occupation
médiévale.
L’heure tournant et notre guide devant rejoindre son lieu de
travail, c’est donc seuls que nous continuons notre périple. Par manque de
panneaux indicatifs, nous progressons à tâtons et revenons quelquefois sur nos
pas, faute d’avoir trouvé le bon chemin. Nous finissons par nous diriger vers
les vestiges du château féodal en grimpant et en empruntant des escaliers
taillés dans le roc.
Ce castel fut construit sur un piton rocheux qui domine la
plaine de la Durance et de La Crau. La porte est remarquable avec ses huit
corbeaux et ses mâchicoulis.
Puis nos pas nous conduisent vers la Vierge à
l’enfant, située sur l’emplacement de l’ancien donjon. Elle est la reproduction
nous dit-on de celle de La Garde à Marseille. Le vent souffle fort à cet
endroit !
Nous prenons la descente qui va nous permettre de retourner
dans le cirque puis de rejoindre la calade et nos voitures.
Nous décidons d’aller voir le platane géant. Mais hélas,
situé sur une propriété privée, nous ne le verrons qu’en circulant sur la route
départementale qui nous ramène à Auriol. Il mesure environ 25 mètres de hauteur et sa frondaison s'étend sur 1 250 m2. Son tronc a une circonférence de 8 mètres. Il fait partie des Arbres remarquables de France. Il aurait été planté au XVI ème siècle par Catherine de Médicis, venue rendre visite à Nostradamus.
Texte : Chriss Photos : Rémy
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