Nous étions
neuf personnes pour cette sortie où nous avons visité, le matin, le tout
nouveau Musée de la Fleur, situé en centre-ville dans l’ancien couvent des
Observantins ; et l’après-midi, le canal des arrosants dans les gorges
d’Ollioules.
Raoul
Décugis, notre guide a richement commenté ces deux visites.
La culture
des fleurs s’est développée à Ollioules grâce à un micro climat propice, une
terre riche et l’abondance de l’eau.
Si, dans un
premier temps les « cultures à sec » : immortelles et
bulbes de narcisse ont porté au-delà des mers la renommée d’Ollioules,
l’arrivée du train en 1859 a donné un immense élan à la production de fleurs
coupées des « cultures arrosées » : narcisses, anémones, soucis,
tulipes, oeillets… En réduisant le temps de transport, les fleurs partaient au
train du soir pour se trouver le lendemain matin sur le marché de Convent
Garden à Londres .
Un petit film
vidéo permet de voir la fabrication des premiers paniers qui garantissaient la
fraîcheur des fleurs durant le voyage. Ces paniers étaient adaptés au
transport. Légers, aérés et très solides ils ont remplacé les caisses en
bois. Ce sont des artisans vanniers venus de Toscane qui ont apporté ce
savoir-faire avec un matériau local gratuit : les cannes provençales
effeuillées et fendues.
Exposition
d’outils anciens, maquettes de plantation d’oeillets, photos des années 1960
témoignant de l’énorme succès des batailles de fleurs ont complété notre visite
du musée. Nous avons terminé par une courte visite dans le Jardin des Heures.
Le
pique-nique de midi nous a rapproché d’une ancienne et belle noria dans les
gorges d’Ollioules où coule La Reppe, le fleuve côtier du lieu. L’après midi,
était consacrée au canal, après une courte visite au four à chaux restauré par
Les Chemins du Patrimoine.
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Gorges de Noria |
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Four à chaux |
L’abondance
en eau du terroir d’Ollioules est le fruit de plusieurs siècles de
domestication de l’eau des sources dont la Ripelle. Le « bial » ( canal) dont nous
avons visité une partie souterraine est cité dans les archives dès 1448. Il
était alors utilisé autant pour l’arrosage que pour la force motrice des
moulins. l’ASA Association Syndicale autorisée qui le gère, compte aujourd’hui
(2022) une centaine d’adhérents arrosants.
Le canal
permettait à chaque agriculteur d’arroser sa parcelle en ouvrant la vanne durant
un certain nombre de minutes (1 mn d’eau permet d’arroser 50m2) jusqu’à
l’arrivée de l’eau du Canal de Provence en 1976.
Notes prises
dans le carnet du garde canal qui était chargé de la juste répartition de
l’eau ( carnet exposé au musée):
« Ouvrir
les cadenas des martelières (vannes) de Saint Roch et d’Entre les Horts, donner
un coup de trompe à 16h30 précises, à ce moment au moulin neuf, Mr Barabaroux
ferme la grande vanne dont il a une clef ensuite le garde canal passe au moulin
neuf et décadenasse la martelière qui arrose les jardins Barbaroux et
Reboul. ».
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Trompe du garde canal |
C’était une
belle journée, riche d’enseignements et de bonne humeur !
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Le musée est ouvert du mercredi au samedi, entrée gratuite :
https://www.ollioules.fr/decouvrir-ollioules/patrimoine/musee-de-la-fleur-dollioules-et-le-jardin-des-heures/
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Documentation « L’horticulture à Ollioules »des
Chroniques du Patrimoine.
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