lundi 9 mai 2022

SORTIE DU MERCREDI 4 MAI : OLLIOULES

 Nous étions neuf personnes pour cette sortie où nous avons visité, le matin, le tout nouveau Musée de la Fleur, situé en centre-ville dans l’ancien couvent des Observantins ; et l’après-midi, le canal des arrosants dans les gorges d’Ollioules.

Raoul Décugis, notre guide a richement commenté ces deux visites.

 La culture des fleurs s’est développée à Ollioules grâce à un micro climat propice, une terre riche et l’abondance de l’eau.

          

Si, dans un premier temps les « cultures à sec » : immortelles et bulbes de narcisse ont porté au-delà des mers la renommée d’Ollioules, l’arrivée du train en 1859 a donné un immense élan à la production de fleurs coupées des « cultures arrosées » : narcisses, anémones, soucis, tulipes, oeillets… En réduisant le temps de transport, les fleurs partaient au train du soir pour se trouver le lendemain matin sur le marché de Convent Garden à Londres .

 

        

Un petit film vidéo permet de voir la fabrication des premiers paniers qui garantissaient la fraîcheur des fleurs durant le voyage. Ces paniers étaient adaptés au transport. Légers, aérés et très solides ils ont remplacé les caisses en bois. Ce sont des artisans vanniers venus de Toscane qui ont apporté ce savoir-faire avec un matériau local gratuit : les cannes provençales effeuillées et fendues.

 Exposition d’outils anciens, maquettes de plantation d’oeillets, photos des années 1960 témoignant de l’énorme succès des batailles de fleurs ont complété notre visite du musée. Nous avons terminé par une courte visite dans le Jardin des Heures.

  

Le pique-nique de midi nous a rapproché d’une ancienne et belle noria dans les gorges d’Ollioules où coule La Reppe, le fleuve côtier du lieu. L’après midi, était consacrée au canal, après une courte visite au four à chaux restauré par Les Chemins du Patrimoine.

Gorges de Noria
Four à chaux

L’abondance en eau du terroir d’Ollioules est le fruit de plusieurs siècles de domestication de l’eau des sources dont la Ripelle.  Le « bial » ( canal) dont nous avons visité une partie souterraine est cité dans les archives dès 1448. Il était alors utilisé autant pour l’arrosage que pour la force motrice des moulins. l’ASA Association Syndicale autorisée qui le gère, compte aujourd’hui (2022) une centaine d’adhérents arrosants.
Le canal permettait à chaque agriculteur d’arroser sa parcelle en ouvrant la vanne durant un certain nombre de minutes (1 mn d’eau permet d’arroser 50m2) jusqu’à l’arrivée de l’eau du Canal de Provence en 1976.

 




Notes prises dans le carnet du garde canal qui était chargé de la juste répartition de l’eau ( carnet exposé au musée):

« Ouvrir les cadenas des martelières (vannes) de Saint Roch et d’Entre les Horts, donner un coup de trompe à 16h30 précises, à ce moment au moulin neuf, Mr Barabaroux ferme la grande vanne dont il a une clef ensuite le garde canal passe au moulin neuf et décadenasse la martelière qui arrose les jardins Barbaroux et Reboul. ».

Trompe du garde canal

C’était une belle journée, riche d’enseignements et de bonne humeur !

 

Le musée est ouvert du mercredi au samedi, entrée gratuite :

https://www.ollioules.fr/decouvrir-ollioules/patrimoine/musee-de-la-fleur-dollioules-et-le-jardin-des-heures/

Documentation « L’horticulture à Ollioules »des Chroniques du Patrimoine.

 

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