lundi 1 décembre 2014

Conférence : LES ANCIENS METIERS DE LA COLLINE novembre 2014


Samedi 29 novembre 2014 à la salle des fêtes, se tenait la Conférence de Raoul DECUGIS sur "les anciens métiers de la colline".
 
              
 

Laissant certains métiers comme celui des bergers ou celui des forestiers toujours d’actualité, c’est aux métiers disparus mais qui ont laissé des traces que le conférencier s’est intéressé, donc aux différents types de fours qui représentent la mémoire cachée de la colline.
 
Les Fours à chaux, datent du 1er siècle avant JC (four romain) et seront utilisés jusqu'en 1812, année ou le ciment artificiel fera son apparition.

 

Le calcaire abondant de la région permettait aux exploitants, appelés chaufourniers, de fabriquer différents types de produits composés avec la chaux : la chaux vive utilisée pour désinfecter lors des grandes épidémies, éteinte et ajoutée à du sable elle devenait liant, ajoutée au sulfate de cuivre, de la bouillie bordelaise.
 

La chaux servait dans la verrerie, le papier, le raffinage du sucre et les tanneries. Enfin le lait de chaux était utilisé pour blanchir les murs, conserver les œufs et les olives.


 
Les Fours à cade étaient destinés à produire une huile utilisée surtout pour soigner les blessures des troupeaux de chèvres et moutons.


On obtenait cette huile en chauffant en vase clos (pyrogénation) des racines de genévrier oxycèdre (en Provençal, "cade ").
 
 
 Ces racines coupées en petites bûchettes étaient placées dans un récipient formé de briques réfractaires (la jarre), rendu étanche par de l’argile.
Le cade pousse sur un sol calcaire et ensoleillé, à ne pas confondre avec La cade, qui est une galette de pois chiches avec huile d’olive.
 
 
Et pour finir les fours à poix. Celle ci s’obtenait par distillation de résineux. Cette poix noircie par la fumée était surtout destinée à la construction maritime, pour l’étanchéité des navires en bois, le calfatage. On a parfois utilisé le même four pour la poix et le cade.
 
Autre métier de colline, le gemmage. Il consistait à entailler l’écorce des  pins, planter une lame à la base pour récupérer  la résine dans un pot.
 

 Celle-ci permettait d’obtenir de la colophane, de fabriquer des bonbons à la résine et de faire des cosmétiques.
 
 
 
 
 
 
 

Enfin  dans les charbonnières, des ouvriers (italiens pour la plupart), fabriquaient du charbon de bois plus facile à transporter que le bois, utilisé pour la tannerie, les feutres  de la chapellerie.
 
 
 
 
 
Elles ont été,  lors de la 2ème guerre mondiale, remplacées par les charbonnières métalliques pour faire plus rapidement le charbon de bois nécessaire aux automobiles fonctionnant au gazogène.
 
 
 

 
Lors de vos prochaines promenades dans les collines, lorsque vous verrez au détour d'un chemin les restes d'un de ces fours ou charbonnières vous pourrez maintenant imaginer et visualiser le travail qui s'accomplissait dans ces lieux.
 

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