La
cité de l’art santonnier (ex ateliers Thérèse Neveu)
La
Cité de l’art santonnier est un espace muséal dédié à la découverte de
l’histoire de l’art santonnier. Il a été inauguré en 1995 sous le nom
« Ateliers Thérèse Neveu ». Il a ré-ouvert ses portes depuis le 19
juillet 2014 sous le nom de « Cité de l’Art Santonnier Thérèse
Neveu ».
C’est
un réel témoignage du patrimoine provençal qui permet de mettre en avant la
modernité de cet art, en parlant à la fois des familles qui ont fait les
santons mais aussi de celles qui continuent de les faire vivre.
Il
est édifié à l’emplacement de la maison et des anciens ateliers de Thérèse
Neveu (1866-1946).
C'est dans cet
espace qu’elle vivait et travaillait. La
"Belle santonnière" était aussi surnommée la fée de l’argile.
Le circuit commence par une vidéo la montrant au
travail dans sa cuisine.
Elle s’était installée dans ces lieux avec son mari, en 1889.
Elle s’était installée dans ces lieux avec son mari, en 1889.
Elle appartenait à une grande famille de céramistes.
C’est son frère, Louis Sicard (faïencier), qui a inventé la fameuse cigale en
céramique en 1895. Celle-ci est devenue le symbole de toute la Provence.
Peu après son mariage avec Louis Neveu, elle
entreprend en 1890 la production des santons, dont elle fait un métier à temps
plein.
Avec l’aide d’abord de son mari puis de ses
enfants : Etienne (son successeur direct), Léonie, Louis et Marie-Rose
(qui est la dernière à exercer), elle créé une centaine de modèles en
s'inspirant des gens du cru (les Aubagnais), de la littérature et du folklore provençal.
Elle a créé de nouveaux personnages, souvent
inspirés de la vie quotidienne comme la cousine du curé,
la « Margarido », qui
appartiennent désormais à la mythologie
provençale.
Frédéric
Mistral encouragea ses travaux. A noter que ce fut à cette époque que le santon
traditionnellement en terre cru, fut cuit.
Le parcours se poursuit
autour de nombreuses vitrines qui
exposent des crèches du monde.
De la Russie à l’Équateur en
passant par la Chine, le Népal, le Kenya, l’Espagne et
la Norvège
ou encore l’île Maurice, les Baléares, la Pologne, l’Allemagne et
le Venezuela…. on peut
s’apercevoir que la crèche est un mode d’expression à la fois de tous temps, de
tous pays ou de tous matériaux.
Qu’elle soit d’une pratique amateur ou
professionnelle, elle est surtout le
symbole de Noël.
L'exposition : 'L'œil étonné" de Christian Ramade
L'exposition s'ouvre sur une grande image qui est un portrait du photographe en noir et blanc pris en radiographie et qui le représente, le visage faisant corps avec l'appareil, comme si son œil et l'objectif ne faisaient qu'un.
Tout au long de la première partie de
l’exposition le photographe fait se rencontrer des analogies formelles
qui expriment de l’humour, de la dérision, de l’absurdité, de l'extravagance, tout un ensemble de situations qui nous met à distance des sujets pour mieux les comprendre.
Il égratigne les images, il en saisit les jeux visuels, il en cherche les règles, il manipule ces images qui elles aussi nous manipulent.
La deuxième partie, Christian Ramade l'a consacré à la ville d'Orta, située entre la Lombardie et le Piémont. Là se succèdent 20 chapelles qui réunissent un ensemble de personnages en terre cuite, grandeur nature. Ils représentent l'histoire de St François d'Assise, travail exécuté alors que la religion protestante se répandait.
Le spectateur les observe d'abord de derrière les grilles, puis les grilles ouvertes. Le photographe passe alors derrière les statues et montre l'envers du décor. On constate avec stupeur que cet univers
bascule car tout n'est que désordre : bois, ferraille, briques..... qui apparaissent par les trous béants des personnages creux alors que la partie visible par le spectateur était achevée.
Ce fut une bien belle sortie consacrée à deux arts qui se rejoignent par le travail de l'argile.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire