Le départ est donné à 8h pour les 16 participants à la sortie, direction le FORT DE BREGANCON.
A la pointe du petit hameau de Cabasson, ce Fort côtoie les propriétés des familles royales du Luxembourg et de Belgique.
Ce majestueux rocher haut de 35 mètres,
présente un patrimoine riche de 2000 ans d’histoire. Il fut d’abord un refuge
abrité du vent d'Est pour de nombreux bateaux et un piton d'observation de la rade des Iles d'Hyères
pour les Grecs 400 ans avant JC. Un fort
y sera construit au 11ème siècle. Le territoire appartenait alors
aux vicomtes de Marseille qui le vendirent ensuite à la Communauté de
Marseille. Il intégrera le royaume de France en 1257. Il a été tour à tour un
inquiétant repaire de pirates ou un château fort, pour la Reine Jeanne qui viendra
s’y réfugier pendant 7 mois en 1348, ainsi
que pour Bonaparte, alors capitaine d’artillerie, chargé de protéger les rades
de Toulon et Hyères qui le dotera d’une artillerie imposante. Il fut saccagé
pendant le Révolution, désarmé, détruit puis reconstruit.
Pendant la
Première guerre mondiale, le fort fut occupé par une petite garnison, puis
déclassé en 1919. L’état le loua à différents particuliers.
Il fut reclassé site pittoresque le 24
décembre 1924.
L'Etat en reprit possession intégrale en 1963.
L'Etat en reprit possession intégrale en 1963.
Le 25 août 1964, le Général de Gaulle venu
présider les cérémonies du 20ème anniversaire du débarquement allié, coucha à
Brégançon mais trouva le lit trop petit !
René Georges Laurin, à l'époque député,
réussi à faire classer le fort en résidence présidentielle par l'arrêté du 5
janvier 1968.
Pierre-Jean
Guth, architecte de la marine nationale, le transforma en une résidence d'été
agréable tout en respectant ce qui restait de la vieille forteresse.
Si le Général
de Gaulle a fort peu profité des charmes de Brégançon, le Président Georges
Pompidou et son épouse y séjournèrent à plusieurs reprises, en août 1969 et
durant les étés 1970 et 1971 notamment.
Le Président
Valéry Giscard d'Estaing s’y rendait régulièrement avec sa femme : il y passait une semaine
pendant l'été, deux jours à la Pentecôte et un week-end l'hiver.
Le 26 février
1978, il y donna une interview télévisée à l'approche des élections
législatives.
Le chancelier
allemand Helmut Kohl y fut reçu par le Président François Mitterrand le 24 août
1985.
Le Président
Jacques Chirac et Madame s’y rendaient régulièrement durant l'été et lors des
vacances de Pâques ainsi que le Président Nicolas Sarkozy (mais lui n’y restait
que la journée pour y travailler préférant résider dans la propriété de Madame Bruni, située à
seulement 10 mn) .
Le Président
François Hollande, venu au Fort à l'été 2012 a décidé de l'ouvrir au public. Il
garde toutefois la possibilité d’y séjourner exceptionnellement : ses appartements
privés ne sont donc pas visitables.
Pergantium était le 1er nom du site. Il
deviendra par la suite Briganconia avant de devenir Brégançon qui signifie haut
et élevé.
La visite :
Un mini- bus nous a laissé au pied du fort. Une jeune guide très sympathique a accompagné toute notre visite. Le circuit a commencé par le surplomb de la plage privée.
Elle nous a
présenté ensuite le hall d’honneur dans lequel trône un imposant siège
bleu, blanc, rouge, œuvre de P. Paulin, designer,
architecte d'intérieur, créateur, qui a agencé presque tout l’édifice.
Le salon de la chapelle, orné d’un portillon
à balustres nous a permis de passer dans l’antichambre meublée de fauteuils modernes,
de tables en plexiglas… Dans la salle à
manger aux grandes tentures de fleurs roses assorties aux fauteuils et au tapis,
une table rectangulaire à six pieds a été garnie de vaisselle de Sèvres, de
couverts en argent et de verres en
cristal. Une autre table ronde et plus petite, a été dressée près d’une fenêtre
comme si les hôtes allaient prendre leur petit-déjeuner. La salle de réunion et
le bureau du Président, pièces climatisées fortement, sont dans l’obscurité
pour conserver intacts les bois du mobilier.
Les photos étant interdites dans ces locaux privatifs, nous ne pourrons pas illustrer ces propos.
Il est midi quand sonne l’heure du retour au mini- bus. Nous venons de passer deux heures forts agréables.
Il est temps pour nous de penser au repas. Nous nous dirigeons vers le parking où des tables nous permettent de piqueniquer tout en étant assis.
Vers 14h, départ pour BORMES LES MIMOSAS.
Ce village se dresse au cœur de la Côte varoise, face aux îles d’Or et au pied du Massif des Maures.
Nous musardons parmi les ruelles escarpées,
fleuries souvent d’espèces australiennes ou d’Afrique du Sud et les vieilles
maisons couvertes de tuiles roses.
L’esplanade du château nous offre une splendide vue panoramique de la commune: la plaine du Batailler, l’archipel des îles d’Hyères (le Levant, Port Cros, Porquerolles)…
La chapelle Saint François, de style roman provençal, édifiée en hommage à ce Saint qui délivra le village de la peste en 1481, nous laisse admirer son intérieur.
Les placettes typiquement provençales nous proposent des bancs ombragés qui sont très appréciés par cette chaleur ! D’énormes pots d’argile ou des jarres imposantes regorgent de fleurs et d’arbustes. Les passages couverts sous les maisons (cuberts) nous aident à circuler dans cette partie médiévale.
La rue Rompi Cuou avec ses nombreuses boutiques et ateliers
et ses 83 marches nous permet de nous aventurer dans le dédale des ruelles pittoresques
pour découvrir de merveilleux jardins à la végétation méditerranéenne.
Erythrina ou arbre corail |
De jolies fontaines, décorées pour la fête des fleurs qui s’est tenue la veille, nous offrent une eau fraîche. La venelle des Amoureux nous reconduit vers notre point de départ.
C’est avec regret que nous quittons ce lieu
mais tous enchantés par cette magnifique journée, au sens propre (soleil,
absence de vent, mer d’huile et chaleur) comme au sens figuré (riche
d’enseignements). Chriss Photos Rémy
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