jeudi 24 novembre 2022

SORTIE : OPPIDUM d'ENTREMONT le 16 novembre 2022

AIX EN PROVENCE - OPPIDUM D’ ENTREMONT

Le site d’Entremont géré par le ministère de la Culture est sous la responsabilité d’une seule personne qui en assure à la fois les visites et la surveillance.

Nous étions 14 personnes agréablement accueillies ce mercredi 16 novembre.

Le site enfoui, fut découvert en 1942 par l’occupant allemand qui y avait installé un poste de surveillance. C’est en creusant le sol pour y installer une citerne que les vestiges, et notamment une statue, furent découverts. Les militaires ont tout de suite alerté le service régional français d’archéologie et ont fait cesser le creusement. Les travaux de fouille archéologiques ont été entrepris en 1946.

 


Fondée par les celto-ligure en 190 av JC, cette ville a regroupé jusqu’à 3500 habitants.

En 125 av JC, date de sa prise et de sa destruction par les Romains qui fondèrent Aquaea Sextiae Salluviorum (Aix) dans la plaine, elle a encore servi d’habitation jusqu’en 90 av JC puis totalement abandonnée. Les terres seront ensuite cultivées au moyen-âge.

Comme tous les oppida, le site est un lieu élevé protégé d’un côté par un dénivelé abrupt naturel et de l’autre par un rempart. La ville haute, ville primitive a été agrandie de trois fois sa surface en 140 av JC par la construction d’un second rempart.

Second rempart

 Les habitations étaient construites en bois sur un soubassement de pierres. Certains édifices avaient un étage avec escalier extérieur.

 Les vestiges ont révélé une population d’agriculteurs et d’artisans, des ateliers avec fours métallurgiques, fours d’orfèvres, de boulangers, échoppes, ateliers de tissage, pressoir à huile ( contre-poids et socle), moulin manuels à grains, fumoir pour la conservation des viandes.

Fumoir à viandes

 

Les tessons de poteries étaient
 réemployés comme briques réfractaires.

Les pierres de contrepoids d’huilerie proviennent de la carrière grecque de Martigues.

On a trouvé une pierre de réemploi qui a été datée de 500 av JC ce qui laisse penser à un lieu de culte  antérieur à la ville. Sur cette pierre des épis de blé sont gravés.

Le peuple celto lilgure d’Entremont vouait un culte aux têtes et possédait son portique aux crânes, vaste espace situé dans la ville haute où étaient exposées les têtes coupées.

 

Le matériel statuaire remarquable, les céramiques et les outils découverts sont en partie exposés en permanence dans une salle au sous-sol du musée Granet.

Notre visite de l’après-midi a pu compléter idéalement notre sortie.

 




« Les fouilles ont révélé un ensemble statuaire unique d’époque préromaine … Ces sculptures représentent l’aristocratie celto-ligure parmi lesquelles on distingue des cavaliers et des guerriers assis, attitude gauloise du dialogue et de l’écoute, et, plus original, des femmes » (Texte : Panneau intitulé « Les guerriers assis d’Entremont » musée Granet )

Remarque : les techniques d’analyse d’ADN utilisées ces derniàres années par les archéologues, ne leur permettent plus de trouver « original » la présence de femmes guerrières dans des sites attribués jusqu’alors aux seuls guerriers.

 


 Chaque maison avait son dolium à l’extérieur, pour récupérer l’eau de pluie. L’approvisionnement en eau se faisait aussi par transport d’eau depuis une source située à plus d’1 km. Côté falaise, un passage camouflé, en escalier étroit permettait l’allée et venue, à dos d’homme ou de femme ou d’enfant.  
texte : Sylviane / Photos : Sylvie           


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