ARCHIVES DEPARTEMENTALES
Après la visite de la grotte COSQUER, nous pique-niquons dans le 3ème arrondissement de Marseille, dans un jardin situé derrière l'église Saint-Martin d'Arenc. Ce poumon vert au milieu des tours qui continuent de sortir de terre fait partie du site immobilier des archives départementales et de la bibliothèque départementale de prêt (BDP) des Bouches-du-Rhône, réunies dans un même bâtiment nommé « Archives et bibliothèque départementales Gaston Defferre ».
Notre guide Jennifer nous accueille et explique l’historique
de la construction.
En 2000, le conseil général des Bouches-du-Rhône décide de la
construction de nouveaux bâtiments pour abriter les archives et la BDP et met à
disposition deux terrains situés dans la zone d' Euro-méditerranée .L'architecte
Corinne Vezzoni propose alors la construction d'un édifice unique occupé par
les deux services départementaux.
Inauguré en 2006. Les deux services sont dotés d'une salle de
conférence, d’une salle d’exposition et d'un hall d'entrée communs. Les
archives couvrent une surface de 28 000 m2 et la bibliothèque 5 400 m2.
Les archives départementales occupent le nord du bâtiment pour bénéficier d’une lumière constante et ne pas détériorer les documents conservés.
70 km d’archives sont réparties dans plusieurs dizaines de
« magasins » répartis sur 3 étages.
Les Archives départementales ont pour rôle de :
·
Collecter et traiter les archives constituées
dans le département par les services de l'Etat et du Département, les communes
de moins de 2000 habitants, les établissements publics, les notaires, mais
aussi par des personnes ou des organismes privés (architectes, syndicats et
partis politiques, entreprises, etc.).
·
Conserver dans les meilleures conditions et
restaurer si nécessaire des documents dont les plus anciens remontent à
l'époque carolingienne (9e siècle).
·
Communiquer les archives au public en proposant
de nombreux outils facilitant la consultation.
·
Valoriser ce patrimoine en proposant des
ateliers pédagogiques, des expositions, des conférences, ou encore des
colloques, et contribuer, ce faisant, à la réflexion collective sur les enjeux
de mémoire propres à notre société.
Le lieu prend la forme d’un galet de couleur ocre rouge
entouré d’une coque translucide. C’est pourquoi il est appelé « le
galet » par les utilisateurs.
Les Archives départementales sont nées de la volonté réformatrice et centralisatrice des législateurs révolutionnaires. Dès les premiers temps de la Révolution, ils souhaitèrent rassembler dans un lieu unique tous les papiers et titres des institutions ecclésiastiques et des administrations de l’Ancien Régime qui avaient été supprimées. Il s’agissait de permettre à tous les citoyens un libre accès aux papiers qui appartenaient désormais à la Nation. Ne pouvant cependant pas accueillir à Paris l’ensemble des archives du pays, le Directoire, par la loi du 5 brumaire an V (26 octobre 1796), ordonna leur rassemblement aux chefs-lieux des départements. Ce texte est l’acte de naissance des archives départementales.
Après un passage dans la salle de lecture, notre guide nous
fait visiter quatre magasins dans lesquels elle a préparé des archives à nous
dévoiler :
** 1er magasin : Charte de consécration de l’abbaye de Saint
Victor de Marseille achevée en 1040. Le document raconte que le pape Léon IX
serait venu et aurait accordé un privilège : la sanctification. Le S fait
référence à Saint Victor. Mais le document est daté non pas du 11 ème siècle
mais du 14 ème siècle. Les chercheurs pensent que le pape ne serait pas venu et
que l’abbaye n’aurait pas été sanctifiée.
** 2 ème magasin : des archives notariales. 8 km sur le total actuel de 70 km. Les notaires ont une obligation de verser leurs archives au-delà de 75 ans. L’Édit de 1539 de Villers-Cotterêts rend obligatoire les écrits en français. Cela introduit la minute. Avant cette date le notaire procédait en 2 temps : un protocole qu’il emmenait à domicile puis un extensoir.
Jennifer nous
présente :
·
Un Fonds d’archives de Maître Jean Rambert,
Notaire d’Auriol :
o
un recueil de protocoles avec couverture en
parchemin et feuilles en papier chiffon
o
Le 2eme registre comprend les notes étendues ou
extensoirs ( rédigées bien après les protocoles)
·
Registre de minutes de 1566 à Salon de Provence
: texte du testament de Nostradamus. Il est très long et a fait jaser des
spécialistes, certains y voient un texte codé. Et un codicille suit mais
n’apporte rien de nouveau.
** 3ème
magasin : documents iconographiques protégés par film transparent dit
« Mylar »
·
Chapitre de paix (daté de 1256 ou 57), signé
entre le comte de Provence Raymond Béranger et la ville de Marseille. Il
instaure un viguier (juridiction administrative). 3 Sceaux : Charles 1er de Provence, ville de
Marseille et baux de Provence
·
Image de la ville de Marseille à la fin du moyen
âge.
·
Photos de 1930 : chaînes exposées à la
cathédrale de Valence. En 1423 lors du sac de Marseille, les troupes du
roi d'Aragon emportent, en trophée, les chaînes qui fermaient le port.
·
Fond Famille Martin Laval : correspondances et
quelques objets faits avec des restes de munitions.
·
Dessin de 1831 de la mosaïque découverte
au-devant de l’ancienne église de St Pierre à Auriol.
·
Affiche de propagande de la guerre en 1917 pour
inciter à être économes. Finalement, nous en sommes toujours à entendre un même
discours …
· Photos de 2020 d’Auriol de Franck POURCEL dont une des coéquipiers de la RCSC (réserve communale de sécurité civile).
** 4 ème et
dernier magasin : Livres, publications, parmi lesquelles ...les publications de
l’ASPA.
Merci à Sylvie de nous avoir orientés sur ce lieu qu’elle connaît bien. C’était une belle découverte et cela donne envie d’y revenir.
Texte : Eliane /Photos Sylvie et Eliane
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